Avec "Qui brille au combat", Joséphine Japy livre un premier film pudique et plein de joie sur le handicap de sa sœur
La réalisatrice aborde avec une grande douceur un thème encore trop peu abordé à l'écran.
La réalisatrice aborde avec une grande douceur un thème encore trop peu abordé à l'écran.
France Télévisions - Rédaction Culture
Publié le 28/12/2025 07:10
Temps de lecture : 6min
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Mélanie Laurent incarne une mère acharnée, animée par l'amour qu'elle porte à ses filles. (APOLLO FILMS)
"C'est tellement intime, c'est une histoire que j'ai déjà tant portée que je crois que ça m'a beaucoup guidée dans cette réalisation", confiait Joséphine Japy. L'actrice, découverte adolescente dans Neuilly sa mère, a depuis fait sa place dans le cinéma français. Dans Deux mois ou la série Tapie, elle reste souvent "l'épouse" ou "l'amoureuse", délicate et affranchie.
Cette fois-ci, finis les seconds rôles. Qui brille au combat, en salles le mercredi 31 décembre, est sa première réalisation. Derrière la caméra, Joséphine Japy porte à l'écran, avec une grande émotion, l'histoire de sa famille, avec, en son centre, Bertille, sa jeune sœur atteinte d'une maladie génétique rare : le syndrome de Phelan-MacDermid.
Baignées dans le soleil niçois, deux sœurs et une mère prennent leur petit déjeuner sur la table de la cuisine. Le personnage principal, Marion (Angelina Woreth, Nos enfants après eux) tente de faire ses devoirs à l'approche du baccalauréat. Sa mère, Mélanie Laurent (Inglorious Basterds, Je vais bien ne t'en fais pas) s'évertue à aider sa cadette, Bertille, à manger. Du haut de ses 15 ans, Bertille est atteinte d'une maladie génétique rare qui entraîne un handicap très lourd, elle ne parle pas et a un important retard de développement. Dans un mouvement brusque et nerveux, elle renverse un verre d'eau sur les cahiers de sa sœur, qui s'exaspère et s'énerve. La colère et l'agacement se transmutent en rires alors que les éclaboussures se transforment en bataille d'eau dans la cuisine.
Par cette première scène, Joséphine Japy pose les tout premiers jalons de son film : l'intimité d'une famille, son quotidien, les difficultés qui côtoient la joie de vivre. Basculer constamment entre vouloir mener sa vie et s'occuper d'un proche porteur d'un handicap. Le scénario repose sur des tranches de vies à une période où ses parents tentent de nommer la maladie de leur fille. Des morceaux de quotidien de la cellule familiale mais également des individus qui la composent qui basculent constamment entre vouloir vivre pour soi et s'occuper d'un proche handicapé.
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