Bonnes résolutions : Comment relativiser quand on pense avoir raté son année ?
On a demandé à une psychologue comment faire face au sentiment d’échec, lorsque plusieurs, ou aucun, de ses objectifs pour l’année en cours n’a été atteint.
Le bilan de fin d’année est plutôt amer… Notamment sur TikTok où la tendance « 2025 c’est mon année » consiste à montrer ses résolutions 2025, puis, ce qui s’est finalement passé. Même si la comparaison est souvent faite avec autodérision, elle souligne la question du sentiment d’échec qu’on peut ressentir lorsqu’on semble être passé à côté de ce qu’on avait imaginé vivre. Mais « il ne faut pas s’en vouloir pour autant », rassure la psychologue Aurélie Barnabot. A 20 Minutes, elle explique comment se défaire de ce sentiment de frustration pour mieux appréhender les résolutions de 2026.
Pourquoi on se sent mal à la fin de l’année ?
« La fin d’année est comme miroir », raconte à 20 Minutes la psychologue Aurélie Barnabot. Un miroir qui selon elle, met en lumière ce qui a avancé, (ou pas) dans notre vie. Face à lui, il est donc tout à fait légitime de ressentir un sentiment de fierté, de frustration, voire de honte, quand rien, ou du moins peu de choses, se sont passées comme prévu.
Pour autant, « il ne faut pas s’en vouloir », assure la psychologue avant de poursuivre : « ne pas atteindre un objectif n’est pas un échec personnel ». D’ailleurs, avance-t-elle : « ce n’est pas tant l’objectif manqué en lui-même qui fait mal, mais toute l’histoire qu’on a créée autour ».
Par exemple mêler le fait d’avoir des enfants à avoir une famille. Penser à une école où les inscrire, chercher des prénoms, en parler autour de soi… C’est souvent le fait de voir tout le projet s’effondrer qui affecte le moral. A cela, s’ajoutent les soucis de comparaison et les pensées intérieures (qu’il faut rejeter) : « Tout le monde en a sauf moi », « j’ai raté ma vie ».
« Un manquement sur une année ne dit rien sur vous-même »
Au lieu de se focaliser sur ce qui est mauvais, « il vaut mieux transformer la déception en apprentissage », propose la psychologue. Cela commence en s’interrogeant avec auto-compassion et bienveillance. « Un manquement sur année ne dit rien sur vous-même », reprend Aurélie Barnabot en rappelant que « l’année est faite de circonstances qui ne dépendent pas de vous ». Et cette réalité est à prendre en compte pour déculpabiliser.
Alors faut-il arrêter avec les résolutions pour 2026 ? Oui, si elles répondent à des injonctions punitives, un idéal social, une pression sociétale ou une liste de performance. Non, si elles sont flexibles, font partie d’une vision globale et constituent un moyen de mieux se connaître et de rester aligné à ce que l’on veut être pour mieux se connaître. Cela passe par des questions plus pertinentes : « Qu’est-ce qui m’a freiné ? », et surtout, « qu’est-ce qui dépendait vraiment de moi ? »
Comment faire son bilan de fin d’année avec bienveillance ?
Gardez ceci en tête : « Le début d’année n’est pas un examen mais une transition ». Par conséquent, la psychologue propose une approche en trois temps afin de réaliser cette « transition ».