Brigitte Bardot, star internationale et « sex symbol » à la française, est morte à 91 ans
Icône mondiale, défenseure des animaux et familière des prises de position réactionnaires, Brigitte Bardot, femme aux multiples facettes plus ou moins reluisantes, est décédée ce dimanche à l’âge de 91 ans
Elle fut une certaine idée de la France et chaque Français se faisait son idée d’elle. Brigitte Bardot est morte ce dimanche matin dans sa célèbre résidence de La Madrague à Saint-Tropez à l’âge de 91 ans, a annoncé sa fondation. Le 16 octobre, on apprenait qu’elle avait été hospitalisée pendant trois semaines pour une intervention « liée à une maladie grave ». Elle avait pu regagner son domicile, mais son état était jugé préoccupant.
Née en septembre 1934 à Paris, elle fut au fil des décennies l’incarnation de l’émancipation féminine, un symbole du sex-appeal à la française, une défenseure des droits des animaux, mais aussi une figure aux prises de position polémiques qui lui ont valu cinq condamnations pour incitation à la haine raciale. Elle a autant fait l’objet d’admiration et été célébrée comme source d’inspiration qu’elle a été décriée en suscitant la controverse.
Côté vie privée, elle a été mariée quatre fois, successivement avec Roger Vadim (de 1952 à 1957), Jacques Charrier (de 1959 à 1962), Gunter Sachs (de 1966 à 1969) et, depuis 1992, avec Bernard d’Ormale. En 1960, elle a eu un fils, Nicolas-Jacques, avec Jacques Charrier.
Elle entre dans la légende avec « Et Dieu… créa la femme »
Le public la découvre d’abord comme mannequin. A 15 ans, elle apparaît dans les pages de Elle - elle finit même par en faire la couverture. C’est ainsi qu’elle est repérée par le cinéma et qu’elle fait sa première apparition sur grand écran dans Le Trou normand de Jean Boyer, au côté de Bourvil, en 1952.
Les petits rôles se succèdent mais c’est en 1956, grâce au rôle principal à l’aura alors sulfureuse de Et Dieu… créa la femme de Roger Vadim qu’elle entre dans la légende. Si le film - dont les scènes dénudées sont censurées dans certains pays - est d’abord accueilli sans grand enthousiasme, voire avec défiance en France, son retentissement international (8 millions d’entrées aux Etats-Unis, 4.8 millions en Allemagne…) lui permet d’avoir une seconde chance dans les salles de l’Hexagone et d’y trouver son public (plus de 4 millions de tickets trouvent preneurs).
Durant les années 1960, son image de sex-symbol s’affirme. Elle enchaîne les longs-métrages tout au long de cette décennie. Parmi les plus notables : La Vérité d’Henri-Georges Clouzot en 1960, Le Mépris de Jean-Luc Godard en 1963 - avec la mythique scène où son personnage détaille son anatomie (« Et mes chevilles, tu les aimes ? ») sous le regard de celui incarné par Michel Piccoli - ou Viva Maria ! de Louis Malle en 1965.
Elle abandonne le cinéma pour se consacrer aux animaux
En parallèle, elle fait entendre sa voix dans la chanson. La Madrague (parfois titrée improprement « Sur la plage abandonnée » ou « Coquillages et crustacés »), du nom de sa propriété de Saint-Tropez, et Harley Davidson, dont les paroles et la mélodie sont signées Serge Gainsbourg, resteront ses succès les plus mémorables.