Budget 2026 : "Ce n'est pas à cause des patients si notre système de santé est en difficulté", affirme le président de Médecins du monde
Jean-François Corty, président de Médecins du monde, appelle à arrêter de "culpabiliser les patients" et de plutôt "porter un combat autour de la défense d'un État social fort".
Jean-François Corty, président de Médecins du monde, appelle à arrêter de "culpabiliser les patients" et de plutôt "porter un combat autour de la défense d'un État social fort".
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Radio France
Publié le 25/12/2025 10:17 Mis à jour le 25/12/2025 10:24
Temps de lecture : 4min
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Jean-François Corty, président de Médecins du monde, le 25 décembre 2025 sur franceinfo. (FRANCEINFO / RADIO FRANCE)
"Ce n'est pas à cause des patients si notre système de santé est en difficulté", affirme Jean-François Corty, président de Médecins du monde, jeudi 25 décembre sur franceinfo. Alors que les discussions sur le budget doivent reprendre début janvier, le président de l'ONG qui milite pour un accès aux soins universel et durable plaide pour la "défense d'un État social fort" alors que "la précarité s'accentue, et que les chiffres sont là pour le prouver".
"En terme de mal logement, c'est près de 350 000 personnes qui vivent à la rue, 4 millions de personnes qui sont mal logées au total, soit une augmentation de 150% en dix ans", détaille Jean-François Corty. "De plus en plus de personnes vivent dans la rue avec des tableaux cliniques et des maladies chroniques qui sont difficiles à suivre dans ces conditions. Ce sont de nombreux patients qui sont des laissés-pour-compte du système de santé qui, lui-même, est en souffrance", déplore-t-il.
Dans le cadre des discussions sur le budget 2026, qui sont interrompues jusqu'en janvier après le vote d'une loi spéciale, Jean-François Corty s'indigne des propositions de certains parlementaires. "On ne peut pas passer à côté de la nature des discussions qui ont eu lieu lors de ce vote, notamment sur le volet santé où, beaucoup de prises de parole d'élus ont mis la focale sur les patients qui seraient dans des situations d'abus, plutôt que sur le fait que notre État social est de moins en moins fort et se désengage", s'insurge-t-il.
🔴 Sécurité sociale ➡️"[...] Depuis de nombreuses années, on voit le reste à charge qui augmente de plus en plus avec un retrait progressif des remboursements de la sécurité sociale au profit des mutuelles qui occupent un espace de plus en plus important", dit Jean-François Corty pic.twitter.com/iufgXP05Qa
— franceinfo (@franceinfo)