"Casser les codes" : longtemps masculin, le métier de détective privé attire de plus en plus de femmes
Dans l'imaginaire collectif, le détective privé est un homme en costume qui tient un journal troué, pour épier discrètement au travers. Mais aujourd'hui, les femmes représentent un tiers des 800 détectives recensés en France. Reportage en région parisienne.
Dans l'imaginaire collectif, le détective privé est un homme en costume qui tient un journal troué, pour épier discrètement au travers. Mais aujourd'hui, les femmes représentent un tiers des 800 détectives recensés en France. Reportage en région parisienne.
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Article rédigé par franceinfo - Antoine Lifaut
Radio France
Publié le 30/12/2025 07:55 Mis à jour le 30/12/2025 13:00
Temps de lecture : 5min
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Lucie Geffray étudiante de l’école parisienne ESARP (en décembre 2025). (ANTOINE LIFAUT / FRANCE INFO)
Les femmes détectives n'étaient qu'une poignée il y a encore une vingtaine d'années. Aujourd'hui, le monde s'est transformé. Sur 800 détectives qui pratiquent en France, un tiers sont, en cette fin d'année 2025, des femmes, et elles sont de plus en plus nombreuses à ouvrir leur agence.
C'est le cas de Margaux Dusquesne, qu'a suivi franceinfo dans sa voiture garée au pied d'un immeuble de banlieue parisienne. Cette détective ne lâche pas la porte d'entrée du regard. "J'ai été mandatée par une femme qui est en cours de divorce avec son ex-mari, explique-t-elle. Il vit toujours dans le foyer familial mais ne paie plus du tout le loyer. En fait, il est en train de l'endetter parce qu'ils sont toujours solidaires. Comme elle n'a pas envie d'être fichée à la Banque de France, elle aimerait montrer son train de vie, avec un véhicule..." La détective ne finit pas sa phrase car elle sort précipitamment pour se faufiler par la porte de l'immeuble ouverte par le facteur.
Elle revient après, fait le tour de la résidence et collecte des informations qu'elle consigne dans son rapport, à l'intention de l'avocate de sa cliente. Cette ancienne journaliste a monté son agence de détective il y a cinq ans, après s'être formée dans une école parisienne, où les femmes étaient à peu près aussi nombreuses que les hommes. "Je connais beaucoup de femmes de ma classe qui ne se sont pas forcément lancées, constate-t-elle,
"Il y a quand même beaucoup plus d'hommes qui font ce métier, c'est sûr".