"C'est dérisoire" : des retraités sur la réserve face à la revalorisation de 0,9% des pensions au 1er janvier
Cette hausse est indexée sur l'augmentation moyenne des prix à la consommation en 2025, ce qui ne suffit pas forcément aux yeux de nombreux retraités, dont la situation est encore fragile.
Cette hausse est indexée sur l'augmentation moyenne des prix à la consommation en 2025, ce qui ne suffit pas forcément aux yeux de nombreux retraités, dont la situation est encore fragile.
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Radio France
Publié le 31/12/2025 06:37 Mis à jour le 31/12/2025 09:17
Temps de lecture : 2min
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Une personne calcule combien elle va toucher à la retraite. Photo d'illustration. (LE PARISIEN / ARNAUD JOURNOIS / MAXPPP)
Les pensions de retraite du régime général vont bel et bien augmenter en 2026. Le gouvernement prévoyait une "année blanche" et souhaitait geler les prestations sociales et les pensions, afin de réaliser 3,6 milliards d'économies, notamment 2,7 milliards sur les pensions de retraite. Sauf qu'une revalorisation de 0,9% a été actée pour suivre l'inflation. Toujours est-il que cette légère hausse apparaît faible après les fortes augmentations des dernières années (+2,2% en 2025, +5,3% en 2024).
Dans les rues de Paris, les premiers concernés, les retraités, font un peu la moue devant le niveau de la revalorisation. Certains d'entre eux lèvent même les yeux au ciel. "Ce n'est pas suffisant", lâche une première retraitée. "Ce n'est pas beaucoup ça", répond un second. "Ils se foutent de la gueule du monde", se plaint une autre Parisienne. "C'est dérisoire !", s'exclame une passante.
Que représente une hausse de 0,9% ? Quelque 10,80 euros supplémentaires par mois pour une pension de 1 200 euros, de quoi agacer Roberte, 75 ans. "C'est rien, 10 euros, c'est de l'argent de poche pour les enfants. On a travaillé, on a cotisé", souffle-t-elle.
Cette légère augmentation s'explique par le ralentissement de l'inflation, ce qui ne suffit pas à convaincre Samia, pour qui "la vie quotidienne est trop chère." Cette ancienne aide ménagère de 72 ans a du mal à joindre les deux bouts. "Je touche dans les 900 euros, mon mari aussi et j'ai un loyer de 810 euros par mois avec les factures", détaille Samia.
D'autres retraités sont plus positifs, comme Joël. Il se souvient que dans le projet de budget de la Sécurité sociale 2026, le gouvernement avait prévu de geler les pensions. Pour ce Parisien de 65 ans, cette hausse d'une dizaine d'euros, . Avant d'ajouter qu'il D'autant que sa pension complémentaire d'ancien salarié du privé n'a, elle, pas été revalorisée en novembre, faute d'accord entre les partenaires sociaux qui gèrent l'Agirc-Arrco.