Christian von Koenigsegg voit l’avenir en hybride diesel
Christian von Koenigsegg n’est pas seulement un créateur d’hypercars ahurissantes, c’est aussi un concepteur inventif. Sa dernière idée ? Et si l’hybride diesel était une meilleure solution que le tout électrique ?
L’idée défendue par le fondateur de Koenigsegg est assez simple : en usage réel, une voiture pourrait rouler l’immense majorité du temps en mode électrique, avec une batterie nettement plus petite que celle d’un véhicule électrique longue autonomie. Le moteur diesel n’interviendrait que ponctuellement, pour les longs trajets, idéalement alimenté par un carburant renouvelable.
Selon Christian von Koenigsegg, cela donnerait des véhicules plus légers, moins gourmands en ressources, et potentiellement plus vertueux sur l’ensemble du cycle de vie qu’une électrique bardée de batteries. Un raisonnement iconoclaste, mais cohérent venant d’un homme qui passe sa vie à traquer le kilo inutile.
Au début des années 2010, Peugeot s'était déjà lancée sur la piste de l'hybride diesel - Peugeot
Une piste tuée dans l’œuf
On rappellera que l’idée n’est pas nouvelle, puisque des constructeurs ont par le passé commercialisé des hybrides diesel (Peugeot), ou en ont encore au catalogue (Mercedes). Et si cette solution a quasiment disparu du paysage, c’est moins pour des raisons techniques que politiques et symboliques. Le dieselgate a durablement plombé l’image du gazole, les constructeurs ont donc préféré couper court. Mais aujourd’hui, le contexte évolue.
Le discours européen autour de l’échéance 2035 se fait moins dogmatique, ouvrant la porte à une approche plus technologique que purement idéologique. Dans ce contexte, la déclaration de Christian von Koenigsegg sonne moins comme une provocation que comme une piqûre de rappel : l’électrification ne doit pas être une religion, mais un outil. Et dans certains cas, l’hybride diesel pourrait bien rester une solution certes imparfaite, mais intelligemment pragmatique.