Israël a annoncé, mardi, que les ONG travaillant à Gaza et n'ayant pas transmis la liste de leurs employés palestiniens d'ici mercredi ne pourraient plus y travailler en 2026, accusant Médecins sans frontières de "liens avec des organisations terroristes".

Radio France

Publié le 31/12/2025 11:36 Mis à jour le 31/12/2025 12:11

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Un membre de l'ONG Médecins sans frontières (MSF) fournit des médicaments à des déplacés dans le camp de Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, le 13 février 2024. (HAITHAM IMAD / MAXPPP)

Beaucoup le redoutaient : Israël a annoncé mardi 30 décembre que 37 organisations internationales humanitaires pourraient ne plus être enregistrées dans le pays à partir du 1er janvier 2026. Une information transmise un jour avant la date limite.

En mars, le gouvernement israélien avait décidé de revoir le cadre juridique autour de ces ONG, pour écarter celles jugées "hostiles" ou "sympathisantes du terrorisme". Parmi ces 37 concernées, se trouve notamment Médecins sans frontières, qui intervient dans la bande de Gaza, ravagée par le guerre.

Dans une lettre, le ministère israélien de la Diaspora et de la lutte contre l’antisémitisme accuse directement Médecins sans Frontières "de liens avec le terrorisme" et soupçonne deux de ses membres de faire partie du Jihad islamique et du Hamas. Or, ces accusations sont infondées, explique Claire San Filippo, la responsable des opérations d’urgences pour Gaza chez Médecins sans frontières. "Faire publiquement de telles allégations sans preuves met en danger le personnel humanitaire et compromet les opérations médicales", développe-t-elle.

"Comme nous l'avons affirmé à plusieurs reprises, Médecins sans frontières n'emploierait jamais sciemment des personnes impliquées dans des activités militaires."

Claire San Filippo, responsable des opérations d’urgences pour Gaza chez MSF