Des élections organisées en Birmanie par la junte militaire, après cinq ans de guerre civile
Ce scrutin contrôlé par l'armée a débuté dimanche, même s'il est très critiqué à l'international. Plusieurs partis ont été dissous et aucun bureau de vote n'est actif dans les zones rebelles.
Ce scrutin contrôlé par l'armée a débuté dimanche, même s'il est très critiqué à l'international. Plusieurs partis ont été dissous et aucun bureau de vote n'est actif dans les zones rebelles.
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France Télévisions
Publié le 28/12/2025 07:24
Temps de lecture : 2min
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Une électrice devant un bureau de vote de Rangoun (Birmanie), à l'ouverture des élections législatives le 28 décembre 2025. (LILLIAN SUWANRUMPHA / AFP)
Des élections législatives largement restreintes ont débuté dimanche 28 décembre en Birmanie. Ce scrutin est organisé par la junte au pouvoir, qui les présente comme un retour à la démocratie, près de cinq ans après avoir renversé le gouvernement et déclenché une guerre civile.
L'élection est "libre et équitable", a déclaré le chef de la junte, Min Aung Hlaing, après avoir voté de bonne heure dans la capitale administrative du pays, Naypyidaw. "Elle est organisée par l'armée, nous ne pouvons pas laisser ternir notre nom", a-t-il commenté. L'ancienne dirigeante et prix Nobel de la paix Aung San Suu Kyi est pourtant toujours emprisonnée et son parti a été dissous après le coup d'Etat militaire de février 2021, qui a refermé la parenthèse démocratique dans le pays.
L'ONU et de nombreux pays occidentaux et défenseurs des droits humains ont condamné ce scrutin, échelonné sur un mois, dénonçant notamment la répression de tout semblant d'opposition. Le Parti de l'union, de la solidarité et du développement (USDP), favorable aux militaires, devrait arriver largement en tête, ce que les critiques considèrent comme un moyen détourné de pérenniser le régime militaire. "Il est essentiel que l'avenir de la Birmanie soit déterminé par un processus libre, équitable, inclusif et crédible, qui reflète la volonté de son peuple", a déclaré dans un communiqué le bureau birman des Nations unies.
Peuplée d'environ 50 millions d'habitants, la Birmanie est déchirée par une guerre civile et ces élections ne se tiendront pas dans les larges zones tenues par les rebelles. La deuxième phase du scrutin doit avoir lieu dans deux semaines, avant une troisième et dernière phase le 25 janvier.