"Des moments très durs" : l'indispensable prise en charge psychologique des éleveurs frappés par la dermatose nodulaire contagieuse
La Mutualité sociale agricole propose un suivi pour les éleveurs dont le cheptel a été touché par la dermatose nodulaire contagieuse. franceinfo a rencontré deux frères qui travaillent sur une exploitation à Entrelacs, en Savoie, et dont le troupeau a été abattu cet été.
La Mutualité sociale agricole propose un suivi pour les éleveurs dont le cheptel a été touché par la dermatose nodulaire contagieuse. franceinfo a rencontré deux frères qui travaillent sur une exploitation à Entrelacs, en Savoie, et dont le troupeau a été abattu cet été.
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Radio France
Publié le 29/12/2025 08:13 Mis à jour le 29/12/2025 11:57
Temps de lecture : 6min
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Des vaches dans un élevage dans le centre de la France, le 24 janvier 2022. Photo d'illustration. (LUDOVIC MARIN / POOL / VIA AFP)
La propagation de la dermatose nodulaire contagieuse n'est toujours pas enrayée lundi 29 décembre, et avec ces nouveaux foyers, les abattages totaux des cheptels touchés par la maladie se poursuivent. C'est l'une des mesures du gouvernement pour lutter contre cette épizootie, au cœur de la colère d'une partie du monde agricole mobilisé ces dernières semaines. En Savoie, là où la maladie est arrivée en France, certains agriculteurs sont suivis par un dispositif de la Mutualité sociale agricole (MSA), notamment pour les accompagner sur le plan psychologique après ces abattages.
Jean-Paul et Joël, deux frères, font partie de la troisième génération d'éleveurs dans cette ferme à Entrelacs, en Savoie, avec 90 vaches laitières. Dans la mémoire familiale, personne n'a le souvenir d'une journée comme celle du 17 juillet. "Cette journée reste comme le plus mauvais jour de ma vie d'éleveur", confie Jean-Paul. "On savait que cela pouvait arriver chez nous, poursuit Joël. Quand elle arrive [la maladie], on est devant le fait accompli. Ce sont des moments qui sont durs, très durs."
Joël et son frère n'ont pas voulu rester sur l'exploitation le jour de l'abattage de leurs 90 vaches, une expérience trop dure à vivre. "On est humains, les larmes, on les a comme tout le monde, poursuit Joël. Personne n'est infaillible. Il s'agit des animaux qu'on a élevés, et qui partent vraiment du jour au lendemain. C'est quelque chose qui restera gravé le restant de notre vie."
Il y a ensuite les jours qui suivent avec la solitude. Les deux frères sont encore marqués aujourd'hui. Traumatisés, ils se sont tenus loin de l'exploitation au début. "Le lendemain, le silence dans le bâtiment était le plus pesant", détaille Joël. , indique Jean-Paul. , développe Joël.