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La formation du président Ouattara récolte plus des trois quarts des sièges à l’Assemblée nationale, après les législatives du 27 décembre. En octobre, le chef de l’Etat avait été réélu pour un quatrième mandat avec 89 % des voix.

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Rarement un scrutin aura été suivi avec si peu d’intérêt en Côte d’Ivoire. La campagne pour les élections législatives du samedi 27 décembre n’avait pas mobilisé les foules en pleine période de fêtes, et moins d’un tiers des électeurs se sont déplacés aux urnes le jour du vote. Quant aux scènes de liesse et de désespoir qui ont éclaté le lendemain à Abidjan, elles n’étaient pas liées aux résultats provisoires proclamés par la Commission électorale indépendante (CEI), mais au match serré de la sélection ivoirienne contre le Cameroun à la Coupe d’Afrique des nations (1-1).

Deux mois après la réélection avec 89 % des voix d’Alassane Ouattara pour un quatrième mandat, les résultats des législatives sont sans surprise. Elles enracinent encore un peu plus l’hégémonie du parti présidentiel et relèguent l’opposition aux marges du Parlement. Le symptôme d’une démocratie ivoirienne affaiblie.

Le Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP), qui disposait déjà de la majorité absolue dans l’ancienne législature, s’était donné pour objectif de remporter les deux tiers des 255 sièges. Objectif largement dépassé, puisque son futur groupe parlementaire rassemblera 197 députés, soit 77 % des sièges. En plus de ses fiefs historiques du Nord, où le RHDP a obtenu des scores « soviétiques » – 99,92 % à Korhogo, 99,96 % à Sinématiali et même 100 % à Boundiali et à Odienné –, la formation politique du chef de l’Etat s’est emparée de nouvelles localités.

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