En Guinée, le chef de la junte, Mamadi Doumbouya, domine la présidentielle
L’opposition, dont les ténors ont été écartés du scrutin, avait appelé à boycotter ce scrutin, organisé plus de quatre ans après le coup d’Etat qui a renversé le président Alpha Condé.
Cet article vous est offert
Pour lire gratuitement cet article réservé aux abonnés, connectez-vous
Vous n'êtes pas inscrit sur Le Monde ?
Inscrivez-vous gratuitement
L’opposition, dont les ténors ont été écartés du scrutin, avait appelé à boycotter ce scrutin, organisé plus de quatre ans après le coup d’Etat qui a renversé le président Alpha Condé.
L’avance est large, l’effet de surprise inexistant. Le chef de la junte en Guinée, le général Mamadi Doumbouya, est confortablement en tête par rapport à ses huit rivaux à l’élection présidentielle, selon les premiers résultats officiels partiels provisoires publiés lundi 29 décembre en soirée, au lendemain du scrutin.
M. Doumbouya se place loin devant dans les communes de la circonscription de Conakry comme Kaloum, Matam, Sonfonia et Ratoma. Il obtient des scores dépassant souvent 80 %, selon ces résultats lus sur la télévision publique RTG par la directrice générale des élections, Djenabou Touré. Le chef de la junte, favori du scrutin, garde un écart similaire en sa faveur dans plusieurs autres zones.
L’opposition, dont les ténors ont été écartés du scrutin, avait appelé à boycotter ce scrutin, organisé plus de quatre ans après le coup d’Etat de septembre 2021 qui a renversé le président Alpha Condé, qui était au pouvoir depuis 2010.
Malgré tout, l’élection a enregistré, selon Mme Touré, un taux de participation de 85 %. Celui-ci était considéré comme le principal enjeu du scrutin en l’absence d’opposants d’envergure.
Un mouvement citoyen qui réclame le retour des civils au pouvoir a remis en cause cette forte participation. « Une immense majorité de Guinéens a choisi de boycotter la mascarade électorale » organisée dimanche par la junte, a déclaré le Front national pour la défense de la Constitution (FNDC) dans un communiqué publié lundi. Les Guinéens ont « refusé de s’associer à ce simulacre de scrutin », dit le FNDC, sans toutefois donner de chiffre.
Accusations d’irrégularités et de bourrages d’urnes
Près de 6,8 millions d’électeurs dont quelque 125 000 à l’étranger, étaient appelés à voter dimanche pour choisir entre les prétendants dont le général Doumbouya, 41 ans, qui semble assuré de gagner dès le premier tour face à des candidats peu connus du grand public et dans un contexte de rétrécissement des libertés.