Excès de vitesse, téléphone, feux rouges… Qui encaisse les amendes et combien rapportent-elles ?
35 euros pour un mauvais stationnement, 135 euros pour un excès de vitesse… Les amendes liées au Code de la route grimpent vite, mais où finissent-elles ?
Depuis ce lundi, les grands excès de vitesse sont plus lourdement sanctionnés par la loi française. Considérés comme des délits, les usagers flashés à plus de 50 km/h au-dessus de la vitesse maximale autorisée peuvent dorénavant être punis d’une peine de trois mois d’emprisonnement et donner lieu à une amende pouvant aller jusqu’à 3.750 euros d’amende.
Outre les excès de vitesse, les sanctions concernant l’usage du smartphone au volant sont aussi très discutées. Dans les Landes, téléphoner au volant peut justifier une suspension de permis pendant six mois. Une sanction qui s’ajoute à la traditionnelle perte de points et à la fameuse amende de 135 euros. Mais où va donc tout cet argent ?
63 % pour la Sécurité routière
Lors du lancement du tout premier radar automatique à Bois-la-Ville (Essonne) en 2003, l’intégralité des recettes générées par les amendes était attribuée à la Sécurité routière (rénovation de la chaussée, nouveaux panneaux de signalisation etc). En 2025, et après bon nombre de gouvernements, les calculs ne sont plus les mêmes.
Si la majorité de nos amendes sert toujours à fiancer les aménagements liés à la sécurité sur les routes, selon les calculs de la Ligue de défense des conducteurs, les amendes pour excès de vitesse, stationnement et infractions routières devaient apporter 2.193.000.000 d’euros au budget 2025. « 45 millions sont affectés d’office au budget général, 26 millions à un fonds destiné à la santé, 726 millions au désendettement de la nation » et 13 millions à l’Agence de traitement des infractions (ANTAI), décortique la ligue de défense. Au total, seulement 63 % des plus de 2 milliards d’euros sont destinés à des actions de Sécurité routière.
Notre dossier sur la sécurité routière
En 2024, les radars automatisés ont rapporté à eux seuls 889 millions d’euros. C’est moins que l’année précédente où la recette s’élevait à 965 millions. Les coûts de maintenance (hors vandalisme) de ces structures sont évalués par la Cour des comptes « à 47 millions d’euros pour l’année 2023 », estime un rapport de l’institution.