Faute de budget 2026, un nouveau coup de rabot sur les aides à l'embauche des apprentis
Le budget 2026 n'a pas pu être voté avant la fin du mois de décembre, entraînant un durcissement des aides à l'embauche des apprentis, au risque de freiner l'embauche de ces derniers dans certains secteurs.
Le budget 2026 n'a pas pu être voté avant la fin du mois de décembre, entraînant un durcissement des aides à l'embauche des apprentis, au risque de freiner l'embauche de ces derniers dans certains secteurs.
Radio France
Publié le 27/12/2025 17:28
Temps de lecture : 2min
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Un atelier de menuiserie à Maleville dans l'Aveyron dispose d'alternants. (photo d'illustration) (THOMAS PADILLA / MAXPPP)
Nouveau coup dur pour les aides à l'embauche des apprentis, cette prime incitative versée aux employeurs. Elle s'élève à 5 000 euros pour les entreprises de moins de 250 salariés. Faute de budget pour l'année 2026, le gouvernement durcit les conditions pour recevoir cette aide, en la réservant aux petites et moyennes entreprises (PME).
En effet, à partir du 1er janvier, seules les entreprises de moins de 250 salariés auront le droit à cette prime, à condition de prendre un apprenti qui prépare un diplôme équivalent au bac ou en dessous comme un CAP, BEP ou un brevet professionnel. Son montant ne changera pas, il demeure à 5 000 euros pour la première année et à 6 000 euros si l'apprenti est en situation de handicap. En revanche, aucune aide n'est prévue pour les grandes entreprises ni pour les étudiants en licence ou en master.
Comment le gouvernement justifie cette décision ? Par l'absence d'un budget pour l'année 2026 pour le moment. Face à l'échec de la commission mixte paritaire à trouver un compromis sur le projet de loi de finances (PLF) le 19 décembre, le gouvernement a fait adopter auprès du Parlement une loi spéciale quelques jours plus tard, comme il l'avait fait l'année précédente.
Ce n'est pas un budget, seulement une béquille qui permet de financer provisoirement l'Etat et ses administrations. Ce qui explique cette version, plus restrictive et valable pendant toute la durée de la loi spéciale, au risque d'accentuer le coup de frein sur l'embauche des apprentis.
En effet, depuis cet été près de 50 000 contrats en moins ont été constatés entre juin et septembre, liés en grande partie à la baisse de l'aide adoptée en début d'année. La prime avait notamment été rabotée de 1 000 euros pour les PME et de 4 000 euros pour les entreprises de plus grande taille.
Pourtant, avec ces aides publiques, le nombre d'apprentis en France avait bondi entre 2017 et 2023, passant de 430 000 à plus d'un million, avec davantage d'étudiants de l'enseignement supérieur et du secteur des services. Faute de budget, l'avenir de nombreux contrats d'apprentissage reste suspendu.