Finistère : Quatre ans de prison ferme pour le conducteur qui avait blessé sept gendarmes
Trois hommes âgés de 20 à 50 ans ont écopé de six mois à quatre ans de prison ferme par le tribunal correctionnel de Brest après avoir percuté trois voitures de gendarmerie lors d’une course-poursuite
Des peines allant de six mois à quatre ans de prison ferme pour trois hommes qui viennent d’être condamnés mardi par le tribunal correctionnel de Brest pour une course-poursuite, à l’issue de laquelle plusieurs gendarmes ont été blessés.
Le conducteur du véhicule, Franck L.V., 51 ans, a été condamné à quatre ans de prison ferme pour violences sur plusieurs militaires de la gendarmerie. Ses passagers Baptiste B., 21 ans et Zied S., 40 ans, ont été condamnés respectivement à 15 mois de prison ferme, et six mois de prison sous bracelet électronique, notamment pour outrage et violence. Le parquet avait requis des peines allant de huit mois à cinq ans de prison ferme.
Feux éteints, vive allure, quatre voies à contre-sens… La course-poursuite a duré trente minutes
Les faits sont intervenus samedi à 23 heures, quand les gendarmes ont repéré Franck L.V. urinant contre une voiture à Saint-Pol-de-Léon, dans le nord du Finistère. Ils décident de contrôler le conducteur alors qu’il repart en voiture tous feux éteints à vive allure. Ce dernier, qui conduit une voiture volée avec trois passagers à bord, refuse de s’arrêter. « J’avais bu et pas de permis », a reconnu ce dernier à la barre, dans une élocution difficilement compréhensible.
La voiture emprunte une quatre voies à contre-sens puis termine sa course dans un champ. Deux passagers prennent alors la fuite à pied et sont interpellés, tandis que le véhicule reprend sa course, percutant trois voitures de gendarmerie, avant de finir dans un fossé. La course-poursuite a duré une trentaine de minutes sur une quinzaine de kilomètres.
« Une partie d’auto-tamponneuses »
Parmi les neuf gendarmes présents à l’audience, plusieurs ont décrit des chocs volontairement provoqués par le prévenu. « Je me suis clairement senti en danger », a déclaré un militaire. Une autre gendarme a décrit « une partie d’auto-tamponneuses », selon son audition lue à l’audience.
Après la course-poursuite, une gendarme a dû faire usage d’un taser pour maîtriser Baptiste B., qui s’était présenté sous une fausse identité. Multirécidiviste, il faisait l’objet d’un mandat d’arrêt après une condamnation à trois ans et demi de prison pour violences aggravées et association de malfaiteurs.
Dans un communiqué, le procureur a fait état de sept gendarmes blessés. Cinq d’entre eux se sont vus délivrer des incapacités totales de travail (ITT) comprises entre un et 10 jours, selon la gendarmerie.