Gaza : Réunis en Floride, Trump et Netanyahou maintiennent la pression sur le Hamas et l’Iran
Trump et Netanyahou ont montré une unité totale lors de leur rencontre, lundi, au moment où le plan de paix pour Gaza et le cessez-le-feu restent fragiles
Réunis lundi à Mar-a-Lago, en Floride, Donald Trump et Benyamin Netanyahou ont affiché une unité sans faille sur les dossiers iranien et palestinien. Devant la presse, les deux dirigeants ont réaffirmé leur opposition à toute tentative de réarmement de l’Iran et ont durci le ton envers le Hamas, sommé de respecter les engagements du plan de paix pour Gaza.
Donald Trump a dans un premier temps cherché à dissiper les rumeurs de désaccord avec le Premier ministre israélien. Il a affirmé qu’Israël avait « respecté le plan » pour Gaza et assuré n’être « préoccupé par rien de ce que fait Israël », affichant ainsi un soutien politique appuyé à son allié dans un contexte régional tendu.
Le Hamas sous pression américaine
La pression s’est donc concentrée sur le Hamas, dont le désarmement est prévu dans la deuxième phase du plan pour Gaza. « S’ils ne se désarment pas comme ils s’y sont engagés » et « dans un délai relativement court », « ils paieront le prix fort », a averti le président américain. La branche armée du mouvement islamiste palestinien a toutefois réaffirmé qu’elle « ne renoncerait pas » à ses armes « tant que l’occupation perdurera ».
Six mois après les frappes américaines contre le programme nucléaire iranien, le président américain a par ailleurs adressé un avertissement explicite à Téhéran. « J’espère qu’ils ne sont pas encore en train d’essayer de se réarmer, parce que s’ils le font, nous n’aurons pas d’autre choix que d’éliminer très rapidement ce réarmement », a-t-il déclaré, citant aussi bien d’éventuelles installations nucléaires que des missiles balistiques.
Téhéran dénonce un climat de pressions
Benyamin Netanyahou a qualifié son entretien avec Donald Trump de « très productif » et a profité de sa visite pour lui remettre la plus haute distinction civile israélienne, une première pour un non-Israélien. « Nous n’avons jamais eu d’ami comme le président Trump à la Maison-Blanche », a-t-il déclaré, tandis que le président américain a estimé qu’Israël « n’existerait peut-être pas » sans le leadership du Premier ministre après les attaques du 7 octobre 2023.
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Alors que souhaite accélérer un jugé fragile à Gaza, le passage à la deuxième phase du plan piétine. Donald Trump a dit espérer que la « reconstruction » du puisse bientôt commencer, tout en estimant que l’Iran « se comporte peut-être mal » mais reste intéressé par un accord avec les Etats-Unis. De son côté, Téhéran a dénoncé un climat de pressions « psychologiques » et menacé Israël de « conséquences plus sévères » en cas de nouvelle attaque. Sur X, Ali Shamkhani, un conseiller du guide suprême, a affirmé que « toute agression » déclenchera une « réponse sévère ». « La capacité balistique et la défense de l'Iran ne peuvent être contenues ni soumises à autorisation », a-t-il encore écrit.