Grippe : L’épidémie continue sa progression en France, accentuant la pression sur les hôpitaux
La grippe progresse partout en France et exerce une pression croissante sur les hôpitaux, tandis que la situation reste plus contenue en ville. Santé publique France n’exclut pas une poursuite de l’épidémie après les vacances de Noël
L’épidémie de grippe continue de gagner du terrain en France, avec une intensification nette à l’hôpital, tandis que la situation demeure plus modérée en médecine de ville. Dans son dernier bulletin hebdomadaire arrêté au 28 décembre, Santé publique France (SpF) indique que « l’ensemble des régions » sont désormais touchées par l’épidémie, à l’exception de La Réunion, confirmant une diffusion généralisée du virus sur le territoire.
Cette progression se traduit par une activité hospitalière en forte hausse. SpF fait état d’une prise en charge d’« intensité élevée » aux urgences, avec 18.552 passages liés à la grippe, soit 5,2 % de l’activité totale, contre 4 % la semaine précédente. Les hospitalisations augmentent également, atteignant 3.606 admissions, soit 4,8 % de l’ensemble, une hausse marquée qui concerne principalement les enfants de moins de 15 ans et les personnes âgées de plus de 65 ans.
Forte intensité chez les plus de 65 ans
En ville, la dynamique apparaît plus contrastée selon les âges. L’épidémie reste globalement « modérée », avec un reflux observé chez les moins de 15 ans, « probablement en lien avec la période de congés scolaires », qui limite les contacts. En revanche, SpF souligne que l’« intensité élevée » persiste chez les 65 ans et plus, population qui concentre aussi l’essentiel des formes graves. Sur le plan de la mortalité, une légère hausse des décès mentionnant la grippe est observée, à 4,1 %, un niveau proche de celui de l’an dernier, alors que neuf décès sur dix concernent des seniors.
Dans ce contexte, l’Institut Pasteur se montre prudemment optimiste. Selon ses modélisations, « il est probable que le recours aux soins pour grippe commence à diminuer dans les prochaines semaines dans la plupart des régions hexagonales, tout en restant à un niveau élevé ». L’institut estime que le pic épidémique pourrait avoir été atteint lors de la dernière semaine de 2025, avec une « probabilité supérieure ou égale à 50 % », tout en avertissant que « la possibilité d’une reprise de l’épidémie après les vacances de Noël, ou plus tard dans la saison hivernale, ne peut être exclue ».