Guerre en Ukraine : Ce qui se joue ce dimanche soir avec la rencontre entre Trump et Zelensky en Floride
Le président américain recevra ce soir en Floride son homologue ukrainien, venu plaider la cause de l’Ukraine et faire approuver la dernière version du plan de paix visant à mettre fin à la guerre avec la Russie
Des discussions qui s’annoncent cruciales. Volodymyr Zelensky rencontre Donald Trump ce dimanche à 13 heures (19 heures en France) en Floride, dans la résidence privée de Mar-a-Lago, pour plaider la cause de l’Ukraine. L’objectif principal de ce sommet : tenter de décrocher l’accord du président américain sur la dernière version du plan de paix visant à mettre fin à près de quatre ans de guerre avec la Russie.
Une affaire loin d’être aisée : le chef d’État ukrainien, qui arrive avec ses dernières propositions sur la difficile question des territoires, n’aura « rien tant que je ne donne pas mon accord », avait déclaré le président américain au site Internet Politico vendredi, plantant le décor. Donald Trump s’était néanmoins montré confiant. « Je pense que ça se passera bien avec lui. Je pense que ça se passera bien avec [le président russe Vladimir] Poutine », avec lequel il prévoit de s’entretenir « bientôt ».
Des négociations difficiles ?
Le président ukrainien a, lui, espéré samedi lors d’une escale au Canada , que la rencontre avec son homologue américain soit « très constructive », et s’est entretenu au préalable avec ses alliés européens. Ces derniers l’ont assuré de leur « plein soutien », selon le chancelier allemand Friedrich Merz, alors que le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a déclaré à l’agence de presse d’État Tass que « l’Europe et l’Union européenne sont devenues le principal obstacle à la paix », ajoutant que les Européens « ne cachent pas leurs intentions de préparer une guerre contre la Russie ».
Le sommet en Floride suit de peu la présentation par le président ukrainien d’une nouvelle version du plan américain visant à mettre fin à la guerre, remanié après des pourparlers avec l’Ukraine, au grand dam de Moscou. Après une première version qui reprenait de nombreuses revendications russes, le Kremlin juge que Kiev cherche à « torpiller » les pourparlers avec cette dernière mouture.
Un texte qui risque de coincer
Le document en 20 points propose de geler les positions sur le front sans répondre à la demande russe d’un retrait des forces ukrainiennes des quelque 20 % de la région orientale de Donetsk qu’elles contrôlent encore. Et le nouveau texte ne comprend plus aucune obligation juridique de non-adhésion à l’Otan pour l’Ukraine, une autre requête capitale du Kremlin.