Henri Mosson, doyen des survivants du seul camp nazi de France, est mort à l'âge de 101 ans
Le résistant avait été condamné à mort le 27 juin 1943 à l'âge de 19 ans, pour avoir récupéré des armes pour la résistance bourguignonne. Sa peine commuée, il avait été finalement déporté au camp de Natzweiler-Struthof (Bas-Rhin), destiné aux opposants politiques des nazis.
Le résistant avait été condamné à mort le 27 juin 1943 à l'âge de 19 ans, pour avoir récupéré des armes pour la résistance bourguignonne. Sa peine commuée, il avait été finalement déporté au camp de Natzweiler-Struthof (Bas-Rhin), destiné aux opposants politiques des nazis.
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France Télévisions
Publié le 30/12/2025 16:59 Mis à jour le 30/12/2025 17:45
Temps de lecture : 2min
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Henri Mosson, résistant français pendant la Seconde Guerre mondiale, à Dijon (Côte-d'Or), le 28 octobre 2024. (ARNAUD FINISTRE / AFP)
Henri Mosson, doyen des survivants du camp alsacien de Natzweiler-Struthof, seul camp nazi de France, est mort à l'âge de 101 ans dans la nuit du lundi 29 au mardi 30 décembre à Dijon (Côte-d'Or), a annoncé son fils à l'AFP. "Mon papa nous a quittés cette nuit (...). Il m'a transmis le flambeau de la mémoire que je saurai honorer avec force et détermination pour lutter contre toute forme de haine", a réagi mardi Gérard Mosson dans un message à l'AFP.
"C'est avec une profonde tristesse que nous apprenons le décès du doyen des survivants de Natzweiler-Struthof", a confirmé l'Association Natzweiler-Struthof, Histoire et mémoire, sur sa page Facebook. Henri Mosson, décédé à quelques jours de son 102e anniversaire, le 5 janvier, avait été condamné à mort le 27 juin 1943, à l'âge de 19 ans, pour avoir récupéré des armes pour la résistance bourguignonne. Sa peine commuée, il avait été finalement déporté au camp de Natzweiler-Struthof (Bas-Rhin), où étaient envoyés les détenus dits "Nacht und Nebel" ("Nuit et brouillard") : des opposants politiques que les nazis voulaient faire disparaître sans laisser de traces.
Transféré à Dachau (Allemagne) avant d'être libéré le 30 avril 1945, Henri Mosson s'est par la suite fait passeur de mémoire à ses quatre enfants, six petits-enfants et dix arrière-petits-enfants, mais aussi aux quelque "200 écoles" où il est intervenu. "Même en Allemagne", avait-il récemment souligné dans un témoignage à l'AFP. , dit-il_. "Vous pouvez avoir les Russes dans deux mois, ça peut recommencer. Vous avez vu l'Ukraine..."_, avait-il ajouté.