Hérault : Les coquillages de l’étang de Thau interdits à la vente pour le Nouvel An
La préfecture de l’Hérault a suspendu la vente des huîtres, moules et palourdes de l’étang de Thau pour éviter les intoxications alimentaires
Dans l’Hérault, la fin de l’année 2025 est synonyme de cauchemar pour une partie des conchyliculteurs. La récolte et la commercialisation des huîtres, moules et palourdes de l’étang de Thau sont en effet suspendues en raison de la présence de virus dans l’eau.
Un arrêté préfectoral a été pris après « plusieurs cas de toxi-infections alimentaires collectives liés à la consommation d’huîtres issues de l’étang de Thau, et en raison d’un lien épidémiologique, dû à la présence de norovirus, entre ces cas groupés et la consommation des coquillages », a souligné mardi la préfecture de l’Hérault.
Les fortes pluies pointées du doigt
La contamination de l’eau est très probablement une conséquence de l’épisode pluvieux survenu mi-décembre dans le département. À la suite de ces fortes précipitations, l’Hérault a été touché par un épisode de crues exceptionnelles. À Agde, ville située à quelques kilomètres de l’étang de Thau, le niveau du fleuve Hérault a connu sa crue la plus importante depuis décembre 1997, avec un pic de 3,68 mètres il y a une semaine.
« Les coquillages récoltés antérieurement à la date du 19 décembre 2025, ou provenant d’autres zones de production, ne sont donc pas soumis à cette mesure de restriction », a précisé la préfecture. « Cette mesure temporaire sera levée dès lors que les conditions de sécurité sanitaire seront réunies pour une réouverture des zones de production ».
Petite mer intérieure, la lagune de Thau s’étend sur quelque 7.000 hectares, à proximité de Sète et d’Agde. Elle constitue à la fois un écosystème d’exception et la plus grosse zone conchylicole de la Méditerranée, avec 10 % de la production nationale d’huîtres. Elle représente quelque 3.000 emplois.