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Michel ARTAULT / Gamma-Rapho via Getty Images

1975-1976, les années « classées X »

L’épisode 2 sera disponible prochainement.

1975-1976, les années « classées X »

L’épisode 2 sera disponible prochainement.

Par Julien Laroche-Joubert

Publié aujourd’hui à 19h00, modifié à 20h24

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Série« 1975-1976, les années “classées X” » (1/6). Il y a tout juste un demi-siècle, au terme de plusieurs mois de polémiques, entrait en vigueur un nouveau dispositif fiscal concernant les films à caractère pornographique.

Le Journal officiel (JO) n’est pas réputé pour réserver des surprises incongrues à ses lecteurs. Sa raison d’être étant la publication de textes de loi et autres décrets, l’austérité y est généralement de mise. Pourtant, il existe au moins un numéro, celui daté du 14 janvier 1976, qui détonne dans le corpus de la vénérable institution. Y figure la recension des œuvres cinématographiques assujetties à une taxation votée par le Parlement à la fin de l’année 1975.

Dans le cadre de la loi de finances de 1976, les élus de la nation venaient de créer un régime fiscal spécifique à la production et à l’exploitation des films pornographiques ou d’incitation à la violence. Résultat : du très horrifique Draguse ou le manoir infernal au plus attendu Orgies collectives, en passant par Les Jouisseuses, les rédacteurs du JO durent recenser les œuvres soumises, de façon rétroactive, à ce nouveau dispositif.

Mieux connu sous son appellation courante de « classement X », ce régime est instauré, soyons précis, par l’article 12 de la loi no 75-1278 du 30 décembre 1975. A elle seule, la fameuse liste occupe une pleine page du JO. A chaque film est associé le numéro de visa d’exploitation qui lui a permis d’être projeté jusqu’alors dans de nombreux cinémas du pays.