"Ils ont découvert nos faiblesses et nous, les leurs" : comment l'Iran anticipe de nouveaux bombardements israéliens et américains
Alors que le président américain reçoit le Premier ministre israélien pour discuter de la situation à Gaza, la question de l'Iran devrait aussi survenir dans les discussions. Après la guerre des 12 jours en juin, Téhéran anticipe en effet d'éventuelles nouvelles frappes.
Alors que le président américain reçoit le Premier ministre israélien pour discuter de la situation à Gaza, la question de l'Iran devrait aussi survenir dans les discussions. Après la guerre des 12 jours en juin, Téhéran anticipe en effet d'éventuelles nouvelles frappes.
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Radio France
Publié le 29/12/2025 10:51 Mis à jour le 29/12/2025 10:51
Temps de lecture : 3min
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Drapeau de la République islamique d'Iran. (JOSE ANTONIO CARAVACA / MOMENT RF / GETTY IMAGES)
Le Premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou rencontre lundi 29 décembre Donald Trump aux Etats-Unis. Outre le conflit à Gaza, la question de l'Iran sera en haut de la pile des dossiers que doivent traiter les deux dirigeants, avec en particulier les menaces balistique et nucléaire de Téhéran.
Ennemis jurés depuis l'avènement de la République islamique, l'Iran et Israël se sont livrés en juin à une guerre de 12 jours, déclenchée par une attaque d'une ampleur inédite d'Israël contre des sites militaires, nucléaires et des zones résidentielles. Ces frappes, auxquelles les Etats-Unis s'étaient associés, ont fait plus d'un millier de victimes côté iranien, selon les autorités. Ces bombardements ont aussi mis un coup d'arrêt aux négociations entamées en avril entre Washington et Téhéran concernant son programme nucléaire.
De leur côté, les Iraniens se préparent à tous les scénarios à l'issue de cette rencontre entre Donald Trump et Benyamin Nétanyahou. Le pouvoir iranien anticipe déjà une éventuelle campagne de frappe de l'Etat hébreu. "Nous avons retenu les leçons de la guerre des 12 jours de juin dernier", confie un diplomate iranien, qui ajoute que "les Israéliens ont découvert nos faiblesses et nous, les leurs".
Lors des hostilités, Israël avait reconnu plus de 50 impacts de missile iraniens sur son territoire. Depuis, les Iraniens ont reconstitué leurs stocks, notamment via la Russie et la Chine. "Cette fois-ci, nous ne riposterons pas de manière progressive, mais tout de suite et avec des missiles lourds", ajoute une autre source diplomatique iranienne.
Quant au nucléaire, si l'Iran se dit toujours prêt à négocier, pas question pour autant de renoncer à son droit à l'enrichissement. Or, faute d'autoriser l'accès de ses sites aux inspecteurs de l'Agence internationale de l'énergie atomique, le gendarme nucléaire de l'ONU, sur son programme atomique, avec le risque de s'exposer une nouvelle fois à des bombardements israéliens et américains.