Aux États-Unis, la guerre culturelle entre les progressistes et les conservateurs se joue sur des détails… Le dernier en date : la police d’écriture "Calibri".

Radio France

Publié le 29/12/2025 12:44

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Le président américain Donald Trump à Mar-a-Lago, en Floride, le 22 décembre 2025. (ANDREW CABALLERO-REYNOLDS / AFP)

La police de caractère "Calibri" est assez populaire, c'est une typographie simple, moderne, claire… Mais jugée trop inclusive, selon Donald Trump et son administration. Le secrétaire d'État américain Marco Rubio a ordonné aux diplomates de ne plus l'utiliser.

Depuis 2023, les documents officiels étaient rédigés en "Calibri" dans le cadre d'une politique mise en place par le gouvernement Biden. Une politique de diversité, d'équité, d'inclusion et d'accessibilité, car cette police simple, sans courbure, rend les textes plus lisibles pour des personnes qui auraient des difficultés de lecture.

Cependant l'administration Trump estime la police trop inclusive. Le chef de la diplomatie américaine Marco Rubio explique qu'il souhaite "rétablir le professionnalisme dans les écrits du département" et préfère donc "Times New Roman", une police plus formelle, selon lui. Une typographie qui était d'ailleurs utilisée par l'administration américaine avant le changement imposé par le gouvernement Biden.

Jugée inutile et tirée par les cheveux, la décision de Marco Rubio est critiquée par de nombreux internautes américains. Parmi eux, la créatrice de contenu "YourLocalLibrary" suivie par près de 30 000 personnes sur TikTok. Sa vidéo qui aborde ce changement de typographie a fait des milliers de vues.

Cette politisation des polices de caractères s'inscrit dans un contexte de guerre culturelle entre Républicains et Démocrates, où des éléments culturels neutres comme la typographie deviennent des symboles politiques.