La consommation d'huîtres n'a pas retrouvé ses niveaux d'avant la crise sanitaire de 2023, selon le groupement Qualité Marennes-Oléron
Après la contamination au norovirus en 2023, "on pensait que les consommateurs allaient oublier assez vite cet événement, mais en fait, ça n'est pas le cas", observe le président du groupement "Qualité Marennes-Oléron", mardi, au micro de France Inter.
Après la contamination au norovirus en 2023, "on pensait que les consommateurs allaient oublier assez vite cet événement, mais en fait, ça n'est pas le cas", observe le président du groupement "Qualité Marennes-Oléron", mardi, au micro de France Inter.
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Radio France
Publié le 30/12/2025 07:46
Temps de lecture : 2min
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La consommation annuelle d'huîtres en 2025 est proche de celle de l'année précédente (image d'illustration). (LOIC VENANCE / AFP)
La consommation d'huîtres n'a pas retrouvé ses niveaux d'avant la crise sanitaire de 2023, selon le groupement "Qualité Marennes-Oléron" à France Inter, mardi 30 décembre. La consommation annuelle 2025 est à peu près la même que l'an dernier. En 2024, selon France AgriMer, l'établissement national des produits de l'agriculture et de la mer, 70 000 tonnes d'huîtres ont été consommées en France, bien loin des 100 000 tonnes annuels avant 2023. Il y a deux ans, la filière ostréicole a été touchée par le norovirus, qui a drastiquement freiné la vente des coquillages.
Durant la période de Noël 2023, les ventes d'huîtres avaient été interdites provisoirement, dans plusieurs zones d'élevage, notamment en Normandie, ou dans le bassin d'Arcachon, en pleine saison des fêtes, en raison d'une épidémie de gastro-entérite provoquée par la contamination des huîtres au norovirus, après des débordements d'eaux usées consécutifs à de fortes pluies.
"Le consommateur a amalgamé toutes les provenances d'huîtres, regrette Laurent Chiron, ostréiculteur en Charente-Maritime et président du groupement "Qualité Marennes-Oléron" au micro de France Inter. En 2025, on pensait que les consommateurs allaient oublier assez vite cet événement, mais en fait, ça n'est pas le cas", constate Laurent Chiron.
Les ostréiculteurs sont donc obligés de faire preuve de pédagogie pour rassurer les clients, explique Aurélien Gendron, ostréiculteur à Noirmoutier : "C'est l'homme qui contamine les huîtres, avec les stations d'épuration, les réseaux d'eaux usées et pluviales mélangées dans certaines villes et qui retournent à la mer et contaminent l'huître. Nous, on fait de la purification un peu longue pour qu'elles ne soient pas contaminées", détaille-t-il à ses clients, alors même que ses huitres n'ont jamais été contaminées.