La préfecture de la Mayenne s’oppose au legs des archives personnelles de Patrick Buisson à une congrégation catholique
Cet homme politique affilié à l'extrême droite et ancien conseiller de Nicolas Sarkozy à l'Elysée entre 2007 et 2012, avait légué avant son décès en 2023 ses archives personnelles à la fraternité Saint-Vincent-Ferrier en Mayenne.
Cet homme politique affilié à l'extrême droite et ancien conseiller de Nicolas Sarkozy à l'Elysée entre 2007 et 2012, avait légué avant son décès en 2023 ses archives personnelles à la fraternité Saint-Vincent-Ferrier en Mayenne.
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Radio France
Publié le 29/12/2025 21:40
Temps de lecture : 3min
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Patrick Buisson, ancien conseiller de Nicolas Sarkozy à Paris, le 9 octobre 2016. (OLIVIER LEJEUNE / MAXPPP)
La préfète de la Mayenne, Nadège Baptista, annonce lundi 29 décembre à ICI Mayenne (ex-France Bleu) qu’elle s’oppose au legs des archives personnelles de Patrick Buisson, ancien conseiller de Nicolas Sarkozy à l’Élysée entre 2007 et 2012, à une congrégation catholique installée dans le sud du département.
Patrick Buisson, figure affiliée à l’extrême droite, avait légué avant sa mort en 2023 ses archives personnelles à la fraternité Saint-Vincent-Ferrier, une congrégation religieuse traditionaliste basée dans le sud de la Mayenne.
L’information avait été révélée par le site d’information Mediapart. La particularité de Patrick Buisson réside dans le fait qu’il enregistrait l’ensemble de ses conversations et réunions durant la présidence de Nicolas Sarkozy, entre 2007 et 2012.
Auprès d_’ICI Mayenne_, la préfète explique s’opposer "à l’acceptation de ce legs s’agissant des droits d’auteurs patrimoniaux et extra-patrimoniaux des œuvres de Patrick Buisson, de la gestion de la concession funéraire de l’intéressé, ainsi que de ses archives". En revanche, "le reliquat des biens concernés par ce legs pourra être accepté par la fraternité Saint-Vincent-Ferrier", précise la préfecture.
Pour justifier son opposition à ce don d’archives, la préfecture s’appuie sur "l’objet statutaire de la congrégation, qui ne concerne qu’un caractère religieux". Dès lors, "celle-ci ne peut accepter de recevoir les droits d’auteurs patrimoniaux et extra-patrimoniaux des œuvres de Patrick Buisson, puisque la gestion des droits d’exploitation de ces œuvres n’entre pas dans son objet statutaire. Il en est de même concernant la gestion de la concession funéraire de l’intéressé qui ne peut relever que de ses seuls héritiers physiques", ajoute la préfecture.