L'apnée du sommeil chez les plus de 45 ans est associée à une dégradation de la santé mentale, selon une étude
L'apnée du sommeil comporte des risques de dépression, d'anxiété ou de détresse psychologique, et favorise l’apparition de nouveaux troubles mentaux avec le vieillissement, d'après une étude dans une revue scientifique américaine et consultée par France Inter.
L'apnée du sommeil comporte des risques de dépression, d'anxiété ou de détresse psychologique, et favorise l’apparition de nouveaux troubles mentaux avec le vieillissement, d'après une étude dans une revue scientifique américaine et consultée par France Inter.
/2023/07/07/64a7df4c5fe71_placeholder-36b69ec8.png)
Radio France
Publié le 29/12/2025 13:55
Temps de lecture : 2min
/2025/12/29/maxstockworld434122-69527be2b4a2f247218727.jpg)
Les personnes présentant des symptômes de l'apnée du sommeil ont 40% de risque en plus d’avoir un trouble mental, selon cette étudie (image d'illustration). (Nicolas VALLAURI / MAXPPP)
L'apnée du sommeil chez les personnes de plus de 45 ans est associée à une dégradation de la santé mentale, rapporte une étude dévoilée vendredi 26 décembre dans la revue scientifique Journal of the American Medical Association (JAMA) et consultée par France Inter. Elle a été menée par des chercheurs canadiens auprès de 30 097 personnes âgées de 45 à 85 ans. En France, l'apnée du sommeil touche entre 4 et 10 % de la population.
Selon cette étude, un risque élevé d’apnée obstructive du sommeil (AOS) est associé à davantage de risques de dépression, d'anxiété ou de détresse psychologique, mais favorise aussi l’apparition de nouveaux troubles mentaux avec le vieillissement. Les chercheurs ont mené cette étude auprès de personnes présentant un risque élevé d’apnée du sommeil ou des symptômes évocateurs qui rendent l'apnée du sommeil probable comme le ronflement fréquent, une tension artérielle élevée ou encore la somnolence. Ces personnes présentent 40 % de risque en plus d’avoir un trouble mental à un moment donné et 20 % de risque en plus de développer un nouveau trouble mental sur trois ans.
D'après Géraldine Rauchs, directrice de recherche à l'Inserm à Caen, ce résultat peut s'expliquer par plusieurs facteurs. "Lorsque vous faites des apnées du sommeil, il y a une diminution de la saturation en oxygène, vos organes sont moins approvisionnés en oxygène, explique-t-elle. Vous avez donc un sommeil haché, qui n'est pas continu, qui n'est pas récupérateur. On sait que la fragmentation du sommeil est très liée à des troubles de l'humeur. Cela va donc créer notamment des dommages cérébraux dans des régions qui potentiellement sont importantes pour la régulation des émotions, la santé mentale, etc."