Le géant du luxe LVMH a racheté les magazines "Challenges", "Sciences et Avenir" et "La Recherche"
Propriété du milliardaire Bernard Arnault, LVMH était entré dès 2020 à hauteur de 40% au capital des Editions Croque Futur, qui publient les trois titres.
Propriété du milliardaire Bernard Arnault, LVMH était entré dès 2020 à hauteur de 40% au capital des Editions Croque Futur, qui publient les trois titres.
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France Télévisions
Publié le 31/12/2025 09:57 Mis à jour le 31/12/2025 10:38
Temps de lecture : 3min
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Un kiosque vendant la presse à Paris, le 17 février 2023. (BENOIT DURAND / HANS LUCAS / AFP)
Le géant du luxe LVMH a annoncé avoir racheté, mardi 30 décembre, comme prévu, les magazines Challenges, Sciences et Avenir ainsi que La Recherche, selon un communiqué. L'homme d'affaires Claude Perdriel, qui en était l'actionnaire majoritaire jusqu'alors, avait convenu de cette cession, pour un euro symbolique. Il s'est ainsi retiré de la presse à l'âge de 99 ans, après soixante années dans cet univers.
Propriété du milliardaire Bernard Arnault, LVMH était entré dès 2020 à hauteur de 40% au capital des Editions Croque Futur, qui publient les trois titres. "Cette acquisition permettra aux Editions Croque Futur de dynamiser le développement et la diffusion de ses trois titres, notamment sur le numérique, et de contribuer ainsi à leur pérennité", a affirmé LVMH. Le groupe a aussi la volonté de "promouvoir une information de qualité et la culture scientifique ainsi que sa vulgarisation".
Mais dans un communiqué commun, les sociétés des journalistes des trois magazines ainsi que leurs délégués syndicaux et le comité social et économique ont évoqué "un saut dans le vide" avec cette vente, alors qu'"une véritable défiance s'est installée" envers LVMH. En novembre, les rédactions de Challenges, Sciences et Avenir et La Recherche avaient demandé à Bernard Arnault, sans succès selon elles, de signer leurs "chartes d'indépendance" sous leurs formes actuelles. Mardi, elles ont demandé à nouveau, avec les délégués syndicaux, "des gages de bonne volonté" : "des perspectives d'avenir crédibles, des engagements clairs sur l'emploi, la signature de la charte d'indépendance actuelle de Challenges et l'octroi de garanties similaires pour Sciences et Avenir La Recherche_"._