« Le Mondial de football 2026 s’annonce comme celui de l’“America first” » et surtout celui du “business first” »
La Coupe du monde qui se déroulera notamment aux Etats-Unis, du 11 juin au 19 juillet 2026, ne sera ni neutre politiquement, ni abordable financièrement, ni inclusive, et en complète déconnexion avec les principes du football amateur, souligne Stéphane Lauer, éditorialiste au « Monde », dans sa chronique.
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Chronique
[
Stéphane Lauer
Editorialiste au « Monde »
](https://www.lemonde.fr/signataires/stephane-lauer/)
La Coupe du monde qui se déroulera notamment aux Etats-Unis, du 11 juin au 19 juillet 2026, ne sera ni neutre politiquement, ni abordable financièrement, ni inclusive, et en complète déconnexion avec les principes du football amateur, souligne Stéphane Lauer, éditorialiste au « Monde », dans sa chronique.
Publié aujourd’hui à 05h00, modifié à 15h59 Temps de Lecture 4 min.
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Savoir s’adapter au pays hôte de la Coupe du monde de football est l’une des principales qualités de Gianni Infantino, le puissant président de la Fédération internationale de football (FIFA). Chacun a encore en tête sa longue anaphore prononcée en novembre 2022, lors du lancement de la précédente édition qui avait lieu au Qatar. Pour répondre aux nombreuses critiques adressées au pays organisateur, notamment sur son manque de tolérance et les conditions de travail des ouvriers sur les chantiers du Mondial, le Suisse s’était déclaré arabe, africain, gay, handicapé, travailleur migrant, suscitant de nombreux quolibets.
Le 5 décembre à Washington, lors du tirage au sort de la prochaine Coupe du monde organisée aux Etats-Unis, au Canada et au Mexique, du 11 juin au 19 juillet 2026, il n’y a pas eu d’ode au vivre-ensemble. Pragmatique, M. Infantino a pensé que, cette fois, une telle déclaration ne serait pas forcément du goût de son nouvel hôte, Donald Trump.
Pour le président des Etats-Unis, qui est en guerre contre les migrants, qui se montre méprisant vis-à-vis de l’Afrique et qui n’hésite pas à se moquer des handicapés, le président de la FIFA a su innover en organisant une grotesque remise d’un « prix de la paix », créé pour l’occasion, afin de s’attirer les bonnes grâces de celui qui rêve de devenir un jour Prix Nobel. , a déclaré le patron de la FIFA. Celle-ci a salué dans un communiqué (…) . Comme dirait Jordan Bardella, le président du Rassemblement national, .