"Le Pays d'Arto" : Tamara Stepanyan met en scène Camille Cottin à la recherche des fantômes de la guerre d'Arménie, dans un premier film intime et politique
La réalisatrice plonge dans l'histoire de son pays natal et questionne son futur, incertain dans un contexte de guerre territoriale.
"Le Pays d'Arto" : Tamara Stepanyan met en scène Camille Cottin à la recherche des fantômes de la guerre d'Arménie, dans un premier film intime et politique
La réalisatrice plonge dans l'histoire de son pays natal et questionne son futur, incertain dans un contexte de guerre territoriale.
France Télévisions - Rédaction Culture
Publié le 31/12/2025 06:00
Temps de lecture : 5min
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Camille Cottin est Céline, sur les traces de son mari dans "Le Pays d'Arto" de Tamara Stepanyan, en salles le 31 décembre 2025. (PAN DISTRIBUTION)
"Peut-on sauver les morts ?", questionne pour son premier long-métrage de fiction, la réalisatrice Tamara Stepanyan qui nous mène parmi les ruines et les fantômes de sa terre natale : l'Arménie, qu'on appelle aussi ici "Le Pays d'Arto", titre du film à découvrir en salles le 31 janvier 2025.
Nous sommes en 2021, quelques mois après la défaite de l'Arménie dans la guerre sanglante qui l'opposait à l'Azerbaïdjan, en novembre 2020. Française, Céline se rend pour la première fois en Arménie, pays d'origine de son mari, Arto, qui s'est récemment suicidé. Dans le méandre administratif d'un pays traversé par la guerre depuis la chute de l'URSS, elle cherche le certificat de naissance de son mari. Très vite, on lui indique qu'Arto n'a jamais existé, ou du moins pas sous ce nom-là.
Céline, impeccablement incarnée par Camille Cottin, s'aventure alors sur des chemins sinueux, marqués par la guerre – celle du passé, celle d'aujourd'hui –, à la recherche de fantômes, jusqu'au Haut-Karabakh, où se concentre le conflit.
Tamara Stepanyan est arménienne. À l'âge de 10 ans, la guerre éclate au Haut-Karabakh. Elle quitte le pays deux ans après avec ses parents. Après avoir étudié au Liban, elle vit aujourd'hui en France.
La réalisatrice produit des documentaires depuis plus de dix ans. Elle a filmé déjà l'Arménie à quatre reprises dans ses précédents films, parmi lesquels Mes fantômes arméniens, paru cette année. "J'ai grandi avec des histoires de guerre, celles de ma grand-mère notamment, qui a combattu pendant la Seconde Guerre mondiale, et qui me disait : il y a des choses de la guerre qu'on ne peut pas raconter", nous confie la réalisatrice.