Alors que les messages de prévention se multiplient à l’approche des fêtes de fin d’année, la Sécurité routière peut savourer une véritable victoire. A compter du 29 décembre, les grands excès de vitesse seront plus lourdement sanctionnés par la loi française. Toutes celles et ceux qui se feront pincer en excès de plus de 50 km/h au-delà de la vitesse maximale autorisée feront face à « une réponse judiciaire plus ferme », a salué mercredi la Sécurité routière.

Ces grands excès sont désormais considérés comme un délit. Ils pourront donc être punis d’une peine de trois mois d’emprisonnement et jusqu’à 3.750 euros d’amende. Le chauffard fera également l’objet d’une inscription de la condamnation sur son casier judiciaire, révèle le décret publié mercredi au Journal officiel.

Mais ce n’est pas tout. Les automobilistes roulant trop vite verront aussi leur véhicule confisqué et leur permis suspendu pendant trois ans. Ils auront interdiction « de conduire certains véhicules terrestres à moteur » pendant cinq ans ou plus et devront suivre un stage de sensibilisation à la Sécurité routière.

Le nombre d’excès en pleine explosion

L’infraction de grand excès de vitesse est actuellement punie d’une simple contravention de 5e classe, la plus élevée, pouvant atteindre 1.500 euros. Selon la délégation interministérielle à la Sécurité routière, cette sanction n’était « plus adaptée à la gravité des faits et à leur recrudescence ». Si vous pensiez que ces grands excès de vitesse étaient rares, sachez que la Sécurité routière en a relevé 63.217 l’an dernier. Un chiffre en hausse galopante, qui a bondi de 69 % par rapport à 2017.

La vitesse augmente nettement la force de l'impact lors d'un accident de la route.  - C. Allain/20 Minutes

La vitesse est la première cause de mortalité routière en France, étant à la fois un facteur déclencheur de l’accident, et un facteur aggravant. Elle « réduit le temps de réaction, allonge la distance de freinage, diminue le contrôle du véhicule et augmente les forces d’impact lors d’une collision ».

Notre dossier sur la sécurité routière

Ce nouveau texte est une application de la loi du 9 juillet 2025 « portant création de l’homicide routier et visant à lutter contre la violence routière », a précisé la délégation interministérielle à la Sécurité routière dans un communiqué. « En classant désormais ce très grand excès de vitesse comme un délit, avec une réponse judiciaire plus ferme, nous envoyons un message clair : la violence routière n’est plus tolérée », a souligné Marie-Pierre Vedrenne, ministre déléguée auprès du ministre de l’Intérieur.