Mort de Brigitte Bardot : Peut-on être enterré chez soi ou hors d’un cimetière ?
Si Brigitte Bardot a pu dire vouloir être enterrée « dans son jardin près de la mer », elle sera vraisemblablement inhumée au cimetière marin de Saint-Tropez. Mais alors, à quelles conditions peut-on être enterré chez soi ou hors d’un cimetière ?
Dalida voulait mourir sur scène, Brassens chantait pour être enterré à la plage de Sète, et Bardot « reposer là [dans son jardin près de la mer] plutôt que dans le cimetière de Saint-Tropez », disait au Monde en 2018 la star décédée ce dimanche à l’âge de 91 ans.
Mais la notoriété et l’iconisation ne permettent visiblement pas d’exaucer tous les souhaits. Dalida est morte à son domicile, Brassens repose au cimetière communal, et Bardot sera enterrée au cimetière marin de Saint-Tropez, a finalement annoncé la mairie ce lundi.
Et si Brigitte Bardot n’a pas été la seule à souhaiter être inhumée à domicile - un temps ou en vain, certains y sont toutefois parvenus. Comme son ami Alain Delon, décédé en août 2024, qui gît depuis dans la chapelle de sa propriété de Douchy.
L’inhumation est très encadrée par la loi
Mais alors, à quelles conditions peut-on être enterré chez soi ? Et est-ce possible hors d’un cimetière ?
S’il s’agit d’un enterrement au sens littéral, la réponse à la seconde question est simplement non. D’abord parce qu’avant toute inhumation, il faut une autorisation de la mairie dans le cas des cimetières ou de la préfecture en cas d’enterrement à domicile (on y revient).
« Le fait de procéder ou faire procéder à l’inhumation d’un individu décédé sans que cette inhumation ait été préalablement autorisée par l’officier public […] est puni de l’amende prévue par les contraventions de la 5e classe », prévoit le Code pénal, sans mentionner d’éventuelles autres poursuites pour « recel de cadavre » ou encore « atteinte à l’intégrité du cadavre ».
Par ailleurs, le droit à la sépulture est dû en France par chaque commune, y compris « aux personnes décédées sur son territoire, quel que soit leur domicile », prévoit le Code général des collectivités territoriales.
Si toutefois l’appel de la nature est le plus fort, quelques alternatives commencent à émerger, comme les forêts cinéraires, mais il faudra pour ça d’abord passer par la case crémation. Auquel cas vous pourrez également par exemple reposer dans une « urne funéraire arbre », qui contient une graine en plus des cendres du défunt, mais toujours sur un site prévu par la loi et obligatoirement géré directement par la commune, comme pour n’importe quel cimetière.
L’enterrement à domicile, sous condition
« L’inhumation dans une propriété particulière du corps d’une personne décédée est autorisée par le préfet du département où est située cette propriété […] et après avis d’un hydrogéologue agréé », prévoit le Code des communes.