Mort de Brigitte Bardot : sa maison, son musée, son fils, son image, la garrigue... cinq choses à savoir sur la légende du cinéma français | Retrui News | Retrui
Mort de Brigitte Bardot : sa maison, son musée, son fils, son image, la garrigue... cinq choses à savoir sur la légende du cinéma français
SOURCE:France Info
Décédée ce 28 décembre, Brigitte Bardot laisse l’image d’une icône du cinéma devenue figure majeure de la défense animale. Lors d'entretiens, elle avait exprimé certaines volontés.
Décédée ce 28 décembre, Brigitte Bardot laisse l’image d’une icône du cinéma devenue figure majeure de la défense animale. Lors d'entretiens, elle avait exprimé certaines volontés.
L’actu des régions
Chaque jour, un tour d’horizon des principales infos de toutes les régions.
France Télévisions utilise votre adresse e-mail afin de vous envoyer la newsletter "L’actu des régions". Vous pouvez vous désinscrire à tout moment via le lien en bas de cette newsletter. Notre politique de confidentialité
"Je crois donc que ce n’est qu’à ma mort, hélas, qu’on reconnaîtra que j’ai été une pionnière." Cette phrase, c'est Brigitte Bardot elle-même qui l'a livrée lors d'un entretien accordé au Monde en 2018. Sonn décès ce dimanche 28 décembre 2025 suscite de nombreuses réactions, notamment pour son engagement dans la défense des animaux. Où va-t-elle être enterrée ? Que va devenir sa maison La Madrague ? Quel héritage pour son fils unique ? France 3 Provence-Alpes détaille cinq choses à savoir sur la légende du cinéma français disparue à 91 ans.
Sa volonté de reposer dans son jardin
Brigitte Bardot a toujours accordé une importance particulière à sa maison de Saint-Tropez, La Madrague, qui a été son havre de paix pendant des décennies. C’est dans son jardin, un petit coin "proche de la mer", qu’elle a choisi d’être enterrée. Cette volonté, qu’elle avait exprimée en 2018 dans une interview au Monde, s'inscrit dans un désir profond de calme et d’intimité. Elle a confié que l’endroit où elle reposerait serait "loin des regards, mais près des tombes de mon petit cimetière animal". Cette décision s’inscrit dans son rejet du cimetière de Saint-Tropez, qu’elle considérait comme trop exposé à la foule, un endroit où "une foule de connards risquerait d’abîmer la tombe de mes parents et de mes grands-parents". Un souhait d'apaisement, loin des tumultes médiatiques qui ont marqué sa vie.
Son souhait de faire de La Madrague un musée
Brigitte Bardot n’a jamais cessé de se consacrer à la cause des animaux, et sa maison de Saint-Tropez, La Madrague, deviendra un lieu de mémoire pour son engagement. Lors de cet entretien accordé au Monde, l’actrice a précisé que sa maison serait transformée en musée, accessible au public contre une modeste entrée, dont les bénéfices alimenteront la Fondation Brigitte Bardot. L’idée était de laisser l’endroit dans son "jus", comme un sanctuaire, où les visiteurs pourraient découvrir l’histoire de la star tout en soutenant sa cause pour la protection des animaux. Elle expliquait en 2018 : "".
moyennant 2 ou 3 €, qui alimenteront les caisses de ma fondation, le public pourra visiter ma maison de pêcheurs
Son lien lointain avec son fils unique
La relation de Brigitte Bardot avec son fils Nicolas Charrier a été marquée par de nombreux tourments. Elle l’a souvent décrit comme une période difficile de sa vie, entre la pression médiatique et son état psychologique fragile. Dans une interview de Paris Match en 2018, elle se confiait : "J’avais 25 ans quand Nicolas est né. Mal dans ma peau, fatiguée par les films, usée par une presse qui me pourchassait. C’était de la folie. La chambre d’accouchement installée dans ma maison, les photographes derrière les fenêtres, ceux qui se déguisaient en médecins pour me surprendre." Evoquant une période compliquée, elle a toujours estimé que "ce n’était sûrement pas le moment d’avoir un enfant". "Je me suicidais toutes les trois minutes, je ne faisais que des conneries. Mais on ne choisit pas. Le timing était mauvais et tout le monde en a souffert".
Pendant de nombreuses années, mère et fils se sont évités, tout en gardant comme seule relation, des contacts conflictuels. Dans son autobiographie de 1996, elle avait même déclaré qu'elle aurait préféré accoucher d'un petit chien.
Malgré cette tension initiale, le temps a apaisé leurs relations. Nicolas, âgé de 57 ans, vit aujourd'hui en Norvège avec sa femme, le top-model Anne-Line Bjerkan, et ses deux filles, aujourd'hui mamans. Brigitte Bardot avait confié avoir un contact téléphonique régulier avec son fils, et une visite annuelle à La Madrague "seul ou accompagné de sa famille, de sa femme, de mes petites-filles. (...) Je l'aime d'une manière spéciale. Et lui aussi. Il me ressemble un peu. Physiquement, il a beaucoup hérité de son père." Malgré cette réconciliation tardive, bien que son choix testamentaire reste inchangé : la majeure partie de son héritage ira à sa fondation, et non à sa famille immédiate.
La femme la plus photographiée du monde
Brigitte Bardot a été l’une des premières célébrités à vivre sous l’œil constant des paparazzis. Durant les années 1950 et 1960, elle a incarné ce que l’on appellerait aujourd’hui un phénomène de société, à savoir la naissance du star-system intrusif. Contrairement à d’autres stars comme Marilyn Monroe ou Audrey Hepburn, qui étaient principalement photographiées dans des contextes officiels, Bardot était suivie partout : à la plage, dans ses déplacements, et même dans son jardin. Cet aspect de sa vie a marqué la naissance d’une nouvelle ère médiatique, où la vie privée des célébrités n’était plus protégée par des frontières invisibles.
Comme elle l'expliquait lors de son interview à propos de son accouchement : "C’était de la folie. La chambre d’accouchement installée dans ma maison, les photographes derrière les fenêtres, ceux qui se déguisaient en médecins pour me surprendre." Une sur-médiatisation qui, même après avoir arrêté le cinéma, l'empêchait d'avoir une vie normale.
Dans les années 60, elle était considérée comme la femme la plus photographiée du monde. Bien que ce titre soit plus symbolique que factuel, il souligne l’intensité de la couverture médiatique dont elle faisait l’objet. Les photographes la poursuivaient constamment, capturant chaque instant de sa vie, qu’il soit intime ou public. C’est à travers cette obsession que le débat juridique sur le droit à l’image a émergé en France, un phénomène dont Bardot a été l’une des premières victimes.
La Garrigue, son autre refuge secret
Outre La Madrague, Brigitte Bardot possédait une autre propriété : La Garrigue. Ce lieu, niché au cœur de la nature, reste un secret bien gardé. Loin des regards, cette maison serait entourée d’une grande étendue de terrain, abritant une chapelle et un espace dédié à ses animaux, que la star avait sauvés de l’abattoir. Les animaux qui y vivent paisiblement, loin de l’agitation de la vie moderne. Cette propriété confidentielle semble refléter le besoin de Bardot d’avoir un endroit où se ressourcer, loin des pressions du monde extérieur.
À travers sa vie marquée par la célébrité et l'engagement, Brigitte Bardot a su imposer son propre héritage, celui d’une femme indépendante, farouchement attachée à sa cause, mais aussi profondément marquée par les épreuves de sa vie. Aujourd'hui, ses dernières volontés témoignent de ce désir de sérénité, que ce soit en choisissant d’être enterrée dans le jardin de La Madrague ou en laissant sa maison se transformer en un musée au profit de sa fondation.