Non-lieu pour un prêtre breton mis en examen en 2022 pour viol sur mineur
Yannick Poligné, curé en Ille-et-Vilaine, avait été mis en examen en 2022 pour viol sur un adolescent, qui l’accusait de l’avoir drogué. Un juge l’a renvoyé devant le tribunal correctionnel de Paris pour usage de stupéfiants, mais sans donner lieu à poursuite pour des faits de nature sexuelle.
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Yannick Poligné, curé en Ille-et-Vilaine, avait été mis en examen en 2022 pour viol sur un adolescent, qui l’accusait de l’avoir drogué. Un juge l’a renvoyé devant le tribunal correctionnel de Paris pour usage de stupéfiants, mais sans donner lieu à poursuite pour des faits de nature sexuelle.

Un juge d’instruction parisien a ordonné à la fin de décembre un non-lieu concernant un prêtre breton mis en examen en 2022 pour viol sur un adolescent, qui l’accusait de l’avoir drogué, a fait savoir le parquet de Paris, mardi 30 décembre.
Par ordonnance du 26 décembre, le juge a renvoyé Yannick Poligné devant le tribunal correctionnel de Paris pour usage de stupéfiants, mais sans donner lieu à poursuite pour des faits de nature sexuelle, a expliqué le parquet à l’Agence France-Presse (AFP).
Agé désormais de 55 ans, Yannick Poligné avait été mis en examen en novembre 2022, et placé en détention provisoire, pour viol avec administration d’une substance de nature à altérer le discernement, mise en danger de la vie d’autrui et usage de stupéfiants depuis 2016.
Les accusations portées par l’adolescent à la fin de 2022 avaient provoqué une onde de choc dans le diocèse de Rennes, où exerçait alors ce curé, sur fond de multiplication de révélations de violences sexuelles sur mineurs dans l’Eglise.
Le non-lieu ordonné par le juge pour le viol et le seul renvoi du prêtre pour usage de stupéfiants sont conformes aux réquisitions du parquet prises le 17 novembre. Le parquet a expliqué que « l’expertise psychiatrique a[vait] confirmé la fragilité du mineur, qui avait développé un rapport obsessionnel au sexe en lien avec une grande consommation de pornographie depuis un très jeune âge ».
Procédure canonique
Le 3 novembre 2022, les pompiers parisiens avaient été appelés par cet adolescent, alors âgé de 15 ans, « se plaignant de s’être fait droguer et ayant des douleurs anales, des diarrhées et des vomissements », a rappelé le parquet. A la brigade de protection des mineurs, il avait d’abord raconté avoir rencontré un homme dans un bar et avoir été emmené dans un hôtel après avoir été drogué, sans avoir d’autre souvenir.