Les missions des infirmiers vont être étendues, selon un décret publié vendredi au "Journal officiel".

Radio France

Publié le 27/12/2025 16:07

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Une infirmière dans un hôpital. Image d'illustration. (GUILLAUME SALIGOT / OUEST-FRANCE / MAXPPP)

L'élargissement des missions des infirmiers est "une reconnaissance du rôle infirmier", analyse Yohan Saynac, vice-président du syndicat de médecins généralistes MG France, sur franceinfo, samedi 27 décembre. En application de la "loi infirmière" du 27 juin 2025, un décret du 24 décembre, publié vendredi au Journal officiel, précise les missions de la profession d'infirmier, comme la réalisation d'un bilan clinique, ou encore le droit de prescription.

Sur cet aspect, Yohan Saynac explique cela "peut faciliter" le travail des infirmiers. "Par exemple, lors de la découverte d'une nouvelle plaie" sur un patient, "plutôt que d'être en difficulté à devoir essayer de courir contre la montre pour obtenir une prescription ou une visite" chez le médecin, les infirmiers "vont pouvoir initier cela. C'est de nature à fluidifier", cependant, "la communication entre un infirmier et un médecin généraliste" doit "rester tout aussi présente", poursuit le vice-président du syndicat de médecins généralistes MG France.

Par ailleurs, les médecins "n'accueillent pas ce décret avec de l'inquiétude", mais "tout dépendra de la politique derrière qui suit", tempère Yohan Saynac qui se dit "vigilant" quant à la liste des médicaments, des examens que les infirmières et les infirmiers pourront prescrire. Celle-ci n'est pas encore connue et sera précisée par arrêté dans les prochains mois. "Il faut que [cette liste] fasse sens, insiste le vice-président du syndicat. Derrière ces volontés de prescriptions se dessine une politique. Si c'est créer un exercice de la médecine parallèle, je pense que ça n'est pas une bonne idée. Si c'est au contraire, fluidifier des prises en soin de patients, c'est plutôt une bonne chose."

Les infirmiers pourront désormais poser un diagnostic ou encore soigner une plaie ou une brûlure sans prescription préalable. Désormais, un patient à l'hôpital pourra bénéficier de certains soins directement par un infirmier, sans avoir besoin de demander l'intervention d'un médecin. En revanche, ce décret au manque de médecins dans les déserts médicaux, conclut Yohan Saynac.