Pourquoi la loi spéciale pourrait creuser le budget de l'Etat (et pourquoi c'est si difficile à chiffrer)
Concernant l'éventuel coût d'une loi spéciale en France, la somme de 11 milliards avait été avancée dès le mois d'octobre par le ministère des Comptes publics. Consulté récemment à ce sujet, Bercy explique à présent qu'il n'existe pas de chiffrage stabilisé.
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France Télévisions
Publié le 28/12/2025 06:53
Temps de lecture : 7min
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Le Premier ministre, Sébastien Lecornu, et la ministre des Comptes publics, Amélie de Montchalin, à l'Elysée, le 17 décembre 2025. (DIMITAR DILKOFF / AFP)
Concernant l'éventuel coût d'une loi spéciale en France, la somme de 11 milliards avait été avancée dès le mois d'octobre par le ministère des Comptes publics. Consulté récemment à ce sujet, Bercy explique à présent qu'il n'existe pas de chiffrage stabilisé.
Le texte a été définitivement adopté par le Parlement, mais son impact sur l'économie française, lui, reste flou. Après l'Assemblée nationale, le Sénat a approuvé, mardi 23 décembre, le projet de loi spéciale visant à permettre de continuer de financer provisoirement l'Etat. La loi spéciale est censée n'être qu'une rustine provisoire, en attendant un accord sur le budget 2026. Le principe est de reconduire temporairement le budget de l'année 2025, pour permettre de lever l'impôt, de payer les fonctionnaires et d'emprunter. Le dispositif a ainsi été qualifié de "service minimum" par Amélie de Montchalin, ministre chargée des Comptes publics, dimanche sur BFMTV. Il permet d'éviter ainsi l'impressionnant "shutdown" que connaissent régulièrement les Etats-Unis en cas de difficultés à s'accorder.
Un pis-aller qui a un coût pour l'économie française : 11 milliards d'euros, selon une estimation publiée en octobre par le ministère des Comptes publics. Consulté récemment à ce sujet, Bercy explique à présent qu'il n'existe pas encore de chiffrage stabilisé, mais que la après la censure du gouvernement de Michel Barnier, avait coûté 12 milliards d'euros, sans plus de détails. Franceinfo tente de faire le point sur ce que pourrait coûter, ou non, cette loi spéciale.