Protoxyde d'azote : "Il faut faire évoluer la loi, le qualifier de produit stupéfiant", estime la ministre déléguée auprès du ministère de l’Intérieur
"Il y a une dizaine de départements qui ont pris des arrêtés" pour interdire la détention et la consommation de protoxyde d’azote, mais, "à l'heure actuelle, le cadre législatif n'est pas suffisant", estime mercredi Marie-Pierre Vedrenne, invitée du 8h30 franceinfo.
"Il y a une dizaine de départements qui ont pris des arrêtés" pour interdire la détention et la consommation de protoxyde d’azote, mais, "à l'heure actuelle, le cadre législatif n'est pas suffisant", estime mercredi Marie-Pierre Vedrenne, invitée du 8h30 franceinfo.
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Radio France
Publié le 31/12/2025 09:30
Temps de lecture : 2min
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Marie-Pierre Vedrenne, ministre déléguée auprès du ministère de l’Intérieur, invitée du 8h30 franceinfo, le 31 décembre 2025. (FRANCEINFO / RADIO FRANCE)
"Il y a une dizaine de départements qui ont pris des arrêtés" pour interdire la détention et la consommation de protoxyde d’azote, assure Marie-Pierre Vedrenne, ministre déléguée auprès du ministère de l’Intérieur, ce mercredi sur franceinfo. Ces arrêtés "fonctionnent sur certains aspects, notamment sur le transport" mais, "à l'heure actuelle, le cadre législatif n'est pas suffisant, pas suffisamment strict", estime la ministre déléguée. La préfecture de la Haute-Savoie a pris un arrêté la veille de Noël, après celles de l'Yonne, du Jura, des Bouches-du-Rhône, ou encore de la Haute-Loire.
🔴 Protoxyde d’azote : ▶ "L’objectif est de qualifier ce produit comme produit de stupéfiant. Je pense qu’l faut qu'il fasse partie des circonstances aggravantes [d’homicides routiers] , selon Marie-Pierre Vedrenne, ministre déléguée auprès du ministre de l’Intérieur pic.twitter.com/cREUeylAIN
— franceinfo (@franceinfo) December 31, 2025
L’utilisation détournée du protoxyde d’azote à des fins récréatives est en forte expansion en France ainsi que dans plusieurs pays européens. Les autorités sanitaires constatent d’ailleurs une hausse spectaculaire des signalements au cours des dernières années.
La ministre déléguée plaide pour "faire évoluer la loi" de ce produit en "accès libre". "Il faut, dit Marie-Pierre Vedrenne, changer sa qualification juridique, le qualifier de produit stupéfiant." Le projet de loi a été voté par l’Assemblée nationale et le Sénat : . Selon la ministre déléguée, cette évolution législative doit permettre de mieux lutter contre les usages abusifs, tout en consolidant le cadre juridique appliqué à la vente et au transport de ce gaz généralement utilisé à des fins médicales ou alimentaires.