Présidentielle 2027 : Marine Le Pen estime que Jordan Bardella « peut gagner à [sa] place »
Pour l’instant inéligible à l’élection présidentielle après sa condamnation dans l’affaire des assistants parlementaires européens du FN, la figure du RN a défendu Jordan Bardella, candidat désigné
La présidentielle de 2027 occupe déjà les esprits et les stratégies. Marine Le Pen a déclaré ce dimanche à La Tribune Dimanche que « Jordan Bardella [pouvait] gagner à [sa] place » et que « l’avenir de la France [était] assuré » avec le président du Rassemblement national (RN). « Je ne pense pas pouvoir quitter le combat mais le combat peut avoir mille visages. Il y a quelqu’un d’autre, les idées vont survivre, l’avenir de la France est assuré », a-t-elle précisé.
Jordan Bardella, 30 ans, « fait l’objet d’une campagne de dénigrement absolument inouïe. J’ai deux millions de fois plus confiance dans la jeunesse de Jordan qui est militant politique depuis quinze ans et qui vit tout ce que cet engagement peut offrir de moins confortable, que j’avais confiance dans la jeunesse d’Emmanuel Macron », a également déclaré la présidente des députés RN face aux critiques sur le peu d’expérience aux responsabilités du président du parti d’extrême droite.
Marine Le Pen sera jugée en appel du 13 janvier au 12 février dans l’affaire des assistants parlementaires européens du FN. En première instance, le tribunal correctionnel de Paris l’a condamnée à quatre ans d’emprisonnement dont deux ferme, 100.000 euros d’amende et une peine d’inéligibilité de cinq ans avec exécution immédiate qui hypothèque sérieusement ses chances de concourir une nouvelle fois pour l’Elysée. « Il fut un temps où on pouvait prendre une balle. Aujourd’hui, on prend une balle judiciaire. Ça signifie votre mort, en réalité », a-t-elle commenté.
Attaque frontale envers Emmanuel Macron
Sur la situation politique, la présidente des députes RN juge que « le général de Gaulle est trahi. Le gouffre, la rupture entre les Français et le président l’obligeaient à retourner aux urnes comme le prévoit la Constitution ». Mais « Macron ne veut rien, ce n’est pas un être rationnel » et « le désordre actuel vient de son refus de dissoudre ».
« La loi spéciale [adoptée faute de budget de l’État] est un leurre, le blocage est total et le gouvernement se retrouve dans une situation folle qui consiste à dépendre d’un parti, le Parti socialiste, qui a fait 1,5 % à la dernière présidentielle » et qui « gouverne au chantage », a-t-elle jugé. « Il faut retourner voter d’urgence. C’est même une urgence absolue. Et s’il y a dissolution, je serai amenée à aller directement devant le Conseil constitutionnel car il est le seul juge de la validité d’une candidature dans une situation d’urgence », a-t-elle dit.