Refus d’obtempérer dans les Vosges : les deux gendarmes se sont vus "quasiment mourir sur cette poursuite de fuyard", explique leur commandant
Le Vosgien de 33 ans est soupçonné d'avoir renversé ces deux militaires de la brigade de Remiremont le jour de Noël.
Le Vosgien de 33 ans est soupçonné d'avoir renversé ces deux militaires de la brigade de Remiremont le jour de Noël.
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Radio France
Publié le 29/12/2025 20:51
Temps de lecture : 3min
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Un véhicule de la gendarmerie nationale. Image d'illustration. (ALEXANDRE FREMONT / ICI MAYENNE / RADIO FRANCE)
Les deux gendarmes se sont vus "quasiment mourir sur cette poursuite de fuyard", explique lundi 29 décembre sur France Inter le colonel Grégory Moura, commandant de groupement de gendarmerie départementale des Vosges, après le refus d'obtempérer jeudi d'un homme de 33 ans soupçonné d'avoir renversé les deux militaires de la brigade motorisée de Remiremont.
Le Vosgien a été mis en examen pour "tentative de meurtre d'un dépositaire de l'autorité publique en récidive", "refus d'obtempérer exposant autrui à un risque de mort en récidive" ainsi que pour "conduite malgré annulation du permis de conduire en récidive" et placé en détention provisoire lundi soir indique, dans un communiqué, le substitut du procureur d'Épinal, Jean-Emmanuel Besset.
Le colonel Grégory Moura explique sur France Inter leur avoir rendu visite lundi matin. "Les deux sont très marqués", dit-il. "Et ce qui ressort vraiment de nos échanges, c’est l’idée d’y passer", poursuit le colonel. "Les deux se refont le film en permanence, ont encore du mal à dormir, l’adrénaline et le choc sont encore bien présents dans leur tête", ajoute le militaire.
Grégory Moura pointe "l'incompréhension" des deux gendarmes. "L’attitude habituelle dans ces refus d’obtempérer, c’est de prendre la fuite, de partir loin, de ne jamais revenir sur ses traces et d’essayer de se fondre dans un flot de véhicules et éviter d’être rattrapé", souligne-t-il. "C'est ce qui leur fait penser qu’il y avait une volonté de nuire qui est assez incompréhensible et peu commune", précise le colonel.
"On est confronté assez régulièrement à des refus d’obtempérer", insiste le commandant de groupement de gendarmerie départementale. Dans les Vosges, il en dénombre "une centaine par an, soit quasiment un tous les trois jours". Mais là "ce n’est pas ce que l’on voit, ça nous a tous surpris", explique-t-il.