Soumission chimique : Comment réagir si vous pensez en avoir été victime ?
Les tests permettant de détecter une trace de soumission chimique sont remboursés par l’Assurance maladie à partir du 1er janvier dans certaines régions. En cas de doute, voici la démarche à suivre quelle que soit votre localisation en France
La soirée de la Saint-Sylvestre peut parfois réserver de très mauvaises surprises et enregistre chaque année son lot d’agressions physiques ou sexuelles. Voici comment procéder si vous pensez avoir été victime de soumission chimique.
A partir du 1er janvier, les analyses médicales qui permettent de détecter des traces de soumission chimique seront remboursées en totalité dans trois régions : l’Ile-de-France, les Pays-de-la-Loire et les Hauts-de-France. Cette expérimentation prévue sur une durée de trois ans « s’inscrit dans la politique gouvernementale de lutte contre toutes les formes de violences faites aux femmes », indique le ministère de la Santé. Elle répond à « la volonté d’offrir un accès simplifié et rapide aux analyses, même en l’absence de plainte préalable, et d’améliorer la prise en charge des potentielles victimes ».
Sur son site Internet, le ministère de la Santé précise que, hors du périmètre d’expérimentation, « les examens pour détecter les substances indiquant un état de soumission chimique ne sont pas remboursés par l’assurance maladie ». Ils peuvent cependant être pris en charge par les frais de justice dans le cadre d’une enquête, d’où l’importance du dépôt de plainte.
Repérer rapidement les symptômes inhabituels
« Les victimes de soumission chimique présentent toutes des symptômes inhabituels », rappelle l’Assurance maladie, mais « seules des analyses toxicologiques permettent d’identifier le mode opératoire utilisé par l’agresseur ». Vous avez peut-être été victime si vous présentez : des troubles de la mémoire ou de l’équilibre, des somnolents dans la journée, une vision altérée, des bouffées de chaleur ou des nausées voire des vomissements. Des événements inhabituels dans votre quotidien peuvent également alerter, comme des traces de violence sur le corps, des transactions bancaires faites à votre insu, des effets personnels introuvables, des vêtements ou un appartement en désordre.
En cas de présentation d’un ou plusieurs symptômes à répétition ou d’un événement inhabituel, l’Assurance maladie recommande de les signaler aussitôt. « L’élimination des substances impliquées est rapide et la trace de ces substances dans le corps part vite ». L’association M’endors Pas présidé par Caroline Darian — fille de Gisèle Pelicot — recommande quant à elle plusieurs précautions à prendre en cas d’agression suspectée ou avérée. Conserver les vecteurs suspectés (comme les boissons ou la nourriture ingérée) ainsi que « l’agent de soumission chimique suspecté » (comme un médicament) et préserver ses cheveux (ne pas les couper, les teindre, les décolorer ou leur appliquer un traitement agressif).