Suspension de l'aide humanitaire à Gaza : "Un gros coup de massue" pour l'ONG Première Urgence Internationale
Israël a annoncé que les ONG n'ayant pas transmis la liste de leurs employés palestiniens ne pourraient plus y travailler en 2026. "C’est contraire à l’éthique humanitaire", répond Première Urgence Internationale, mercredi sur franceinfo.
Israël a annoncé que les ONG n'ayant pas transmis la liste de leurs employés palestiniens ne pourraient plus y travailler en 2026. "C’est contraire à l’éthique humanitaire", répond Première Urgence Internationale, mercredi sur franceinfo.
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Radio France
Publié le 31/12/2025 14:48
Temps de lecture : 1min
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Une membre de Médecins Sans Frontières (MSF), dans la bande de Gaza en octobre 2025 (image d'illustration). (BASHAR TALEB / AFP)
"Pour les organisations humanitaires, c’est un gros coup de massue", estime mercredi 31 décembre sur franceinfo Elsa Softic, directrice adjointe des opérations Moyen-Orient de Première Urgence Internationale, alors qu’Israël vient de mettre à exécution sa menace de déclarer persona non grata 37 organisations humanitaires qui pourraient ne plus être enregistrées sur son territoire à partir de jeudi. Ces ONG sont accusées, selon les autorités israéliennes, d’être hostiles à l’État hébreu ou sympathisantes du terrorisme. "Une des raisons, c'est que nous ne voulons pas partager les données personnelles de nos staffs palestiniens auprès des autorités", explique l’humanitaire.
L’interdiction concerne "la Cisjordanie et Jérusalem", précise-t-elle, en plus de la bande de Gaza. "La situation humanitaire pourrait encore se dégrader en 2026 pour les Palestiniens de la bande de Gaza. C’est un nouveau coup porté à l’aide humanitaire en 2025". Les ONG concernées, financées par des institutions européennes, assurent respecter le règlement de protection des données. Accepter la demande des autorités israéliennes, c’est aussi transmettre "des données personnelles à un occupant et à des forces militaires. C’est contraire à l’éthique humanitaire", se défend la responsable. Les conséquences pourraient être dramatiques pour la population palestinienne.
Concrètement, ça veut dire ne plus pouvoir donner des soins de santé, de la nourriture, de l’eau, des abris où 90 % des infrastructures civiles sont détruites.