Tentative d'intrusion chez le préfet de Mayotte : le suspect hospitalisé en raison de son état psychique
Le suspect, qui tentait de forcer le portail du domicile du préfet avec une barre de fer, a été hospitalisé d'office en raison de son état psychique. Ce Rwandais, en situation irrégulière et inconnu de la justice, avait été placé en garde à vue pour dégradations d'un bien d'utilité publique.
Le parquet s'est exprimé à l’issue de la garde à vue du suspect, interpellé pour avoir "tenté de s'introduire par effraction au domicile du préfet de Mayotte" ce dimanche soir, avait indiqué la préfecture dans un communiqué. "Un individu, de nationalité rwandaise, tentait de forcer le portail de la résidence officielle du préfet de Mayotte à l’aide d’une barre de fer", précise le parquet. "Cette tentative échouait par l’intervention d’un agent de sécurité présent sur le site."
La gendarmerie nationale a ensuite interpellé le suspect, il a été placé en garde à vue pour dégradations d'un bien d'utilité publique, de "légères éraflures" ont été constatées sur le portail. Tenant "des propos incohérents", l'homme, inconnu de la justice et en situation irrégulière, a fait l'objet d'une hospitalisation d'office, "en raison de l'incompatibilité de son état psychique avec la garde à vue." L'examen psychiatrique a conclu à une altération de son discernement. Le parquet indique que "les investigations se poursuivent", le suspect encourant "une peine théorique de cinq ans d’emprisonnement et 75.000 euros d’amende."
La préfecture avait initialement évoqué un homme "qui se montrait particulièrement menaçant" et "une menace directe visant le représentant de l'État", indiquant "condamner avec la plus grande fermeté cette tentative d'agression et de déstabilisation" à son encontre. Cet incident avait suscité plusieurs réactions d'élus locaux et de membres du gouvernement. "S’en prendre à lui, comme à tout préfet, c’est franchir une ligne rouge en attaquant la République elle-même", avait réagi la ministre des Outre-mer Naïma Moutchou.